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le pouvoir des fleurs w/alizée
Julia Lacroix
Ta date d'inscription : 24/03/2020
Tes messages : 105
Ta profession : ancienne flic, reconvertis en professeur d'art plastique.
Julia Lacroix
Au diable les enfers. Au paradis des amours



Mer 25 Mar - 10:59
le pouvoir des fleurs. Alizée & Julia
A chaque fois que je sors, j’espère croiser quelqu’un qui va me reconnaître, qui va me dire « oh mais Julia, qu’est-ce que tu fais là ? ». Secrètement j’espère tombé nez à nez avec Antoine. Mais en même temps, ça me fout une trouille pas possible. Et si je tombais face à lui ? Qu’est-ce que je lui dirais ? Déjà, est-ce que je le reconnaîtrais ? Est-ce qu’il saurait que c’est moi ? Accepterait-il de me parler ? Je frissonne à l’idée qu’il m’ignore mais je n’en serais pas étonnée. Moi aussi je l’ai ignoré pendant tout ce temps. A marcher dans la rue, je regarde le visage des gens qui m’entourent, aucun ne m’est familier, pourtant ce n’est pas une grande ville Avignon. Après, quinze ans, ça laisse des traces sur un visage. Mon attention se porte plus longtemps sur les jeunes filles. Elle aurait une quinzaine d’année aujourd’hui. Est-ce qu’Antoine la laisserait sortir seule dans les rues ? Est-il surprotecteur avec elle, comme moi je l’ai été avec lui ? Ou au contraire, est-il laxiste car après tout, la surprotection n’a rien de bien. De toute façon, rien ne me dit qu’il est encore là. Est-il devenu parisien maintenant ? Est-il partis dans le sud ? Je me pose des milliers de questions sur lui depuis mon retour. Si je n’étais pas partis, je ne les aurais pas à me les poser. Si je n’avais pas tuer cet homme… Ses cris me hantent toujours, et encore plus depuis que je suis à nouveau en ville. J’ai l’impression de l’entendre hurler à chaque coin de rue. Je frissonne une nouvelle fois alors qu’il fait beau, presque chaud, sans vent aujourd’hui.

J’arrive devant la devanture de « Garance ». La façade a quelque peu changé depuis le temps, elle s’est modernisé mais à travers sa vitre, je remarque bien que le charme de l’époque a été gardé. Le fleuriste est ouvert alors je rentre dedans. L’odeur des fleurs, je repars des années en arrière. Cet endroit m’est cher au coeur, tout comme son propriétaire. C’est d’ailleurs lui que j’espère trouver ce matin, cependant je ne le vois pas. Mon regard se pose sur une jeune femme. Des airs de famille ? Je n’arrive pas à savoir. Mais je n’ose pas m’approcher d’elle, pour lui dire quoi de toute façon ? Alors, je regarde les fleurs, je les sens, elle viendra peut-être à moi.
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@Alizée Gauthier
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Alizée Gauthier
Ta date d'inscription : 04/01/2019
Ton age : 27
Tes messages : 369
Ton logement : tu vis encore au crochet de papa ; plus précisément dans le manoir familiale à la barthelasse, où vit également ton frère rosemund.
Ta profession : fleuriste, tu as racheté le magasin de ton père l'année passée, et la moindre des choses que l'on peut est que les affaires sont florissantes.
Ta phrase fétiche : "si l’amour est une fleur, alors la mienne s'est fanée avec ma mère il y a bien longtemps." ton père dit souvent que tu vas finir vieille fille à parler ainsi, mais tout ce que tu veux toi, dans la vie, c'est vendre tranquillement tes fleurs en profitant d'une tasse de thé anglais (à la rose).
Alizée Gauthier
administratrice



Mer 25 Mar - 22:39
.001
mes anges ont leurs humeurs ; et quand l'horizon penche, c'est pareil pour mes fleurs
ft. julianom du membre
Il y a des jours où ça ne va pas.
Tout simplement pas.
Parfois, il suffit d’un seul détail pour que tu passes une mauvaise journée. Les nuages cachent le ciel. Rosemund a fini le jus d’orange et a laissé la bouteille sur la table. Ta jupe préférée est froissée. Et puis, il y a les jours où le monde s’acharne sur toi. Comme ce matin, par exemple.
Déjà, tu avais passablement mal dormi. Tu t’étais tournée, retournée tant de fois qu’on aurait pu te confondre avec un steak trop cuit. Ensuite, le soleil finalement levé, tu te levas à ton habitude pour aller travailler, mais l’eau qui s’écoula du pommeau de douche était aussi froide que l’enfer. Tu attendis toute nue pendant une dizaine de minutes, à espérer que le chaud daigne enfin à se montrer ; et tu te résignas. Résultat, tu étais frigorifiée ET de mauvaise humeur. Et en retard, pour couronner le tout.
Bien évidemment, il fallait encore que tu t’habilles et que tu cours pour ouvrir ton magasin. Alors pas le temps de chipoter, tu attrapas une jupe noir et une blouse fleurie que tu enfilas tout en dévalant les escaliers. Papa n’était pas à la maison, tu t’en fichais pas mal de faire du bruit et de réveiller ton frère.
Par contre, la poisse te suivit même jusqu’en dehors de la maison.
Le seul train qui te menait au centre-ville avait du retard. Tu étais maudite. Le temps que tu arrives devant ta devanture est l’aiguille avait déjà dépassé le chiffre huit depuis cinq bonnes minutes. Heureusement, personne n’attendait devant le magasin. Ton père t’aurait tué s’il avait su que tu ne faisais pas tes ouvertures correctement. Mais heureusement … Ce que Gabriel ne savait pas ne pouvait pas lui faire de mal.


Et d’ailleurs, heureusement qu’il n’était pas là. Tu n’avais pas eu ton café matinal ; et tu étais d’une humeur sanglante. Cet homme était encore revenu pour te demander ton numéro de portable, et tu l’as envoyé promener dans les formes. Non mais. Comme si tu te laissais charmer par le moindre de tes clients. Il avait du toupet, celui-ci !
Tu ruminais tranquillement derrière la caisse quand la petite clochette annonçant l’entrée d’un nouveau client retentit. Sérieusement, était-ce encore lui ? Tu croyais pourtant qu’il avait enfin compris après la gueulante qu’il s’était prise ? Mais non, le voilà qui revenait à la charge ! Tu relevas brusquement la tête, prête à t’énerver encore un peu … mais ta voix mourut dans ta gorge.
Ce n’était pas ton cher ami dragueur mais une cliente qui s’était déjà tournée vers les bouquets présentés. Tu te mordis violemment la lèvre. Ton manque de sommeil – et de café, surtout de café – te faisait réagir imprudemment. Tu avais failli agresser une pauvre cliente qui n’avait rien demandé. Bon sang, il fallait te reprendre Alizée ! Le stress te faisait perdre la tête.
Tu ravalas ta grimace pour laisser place à un sourire tendre. Cette cliente-là, tu allais la chou-chou-ter. Parole de Gauthier.
Tu glissas entre la caisse et le comptoir pour rejoindre l’avant de la boutique.
« Bonjour. » commenças-tu avec une voix douce. « Est-ce que je peux vous venir en aide ? »
Tu joignis les mains dans ton dos, tandis qu’un sourire aimable venait parfaire ton image de parfaite petite vendeuse.
Papa serait presque fier de toi.
Presque.



@Julia Lacroix le pouvoir des fleurs w/alizée 2987221973 le pouvoir des fleurs w/alizée 2883221243 le pouvoir des fleurs w/alizée 2798108003
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Julia Lacroix
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Julia Lacroix
Au diable les enfers. Au paradis des amours



Jeu 2 Avr - 13:59
le pouvoir des fleurs. Alizée & Julia
Remettre un pied dans cette boutique me fait repenser à mon enfance. Qu’est-ce que j’adorais venir ici. C’était après l’école, les jeudis. C’était dès que je pouvais m’enfuir de chez moi. Mes parents, je les aimais, je les aime toujours. Eux aussi je les ais abandonné, sans donner de nouvelles, au début. J’avais honte, honte de ce que j’avais fait à cet homme. Je ne pouvais plus regarder qui que ce soit dans les yeux et encore moins mes parents. Quel genre de personne j’étais devenue ? M’avaient-ils élever pour devenir cette meurtrière ? Comment auraient-ils réagit s’ils avaient su ? Je sais qu’ils ne m’auraient plus adresser la parole, d’eux même.

Alors que j’ai fuis, ils ont finis par me rattraper. J’ignorais tous leurs appels, tout comme ceux d’Antoine, pourtant, j’écoutais tous leurs messages ; la détresse dans leur voix. Ca me tuer, ça me brisé, je n’en ai plus dormis pendant des jours, des semaines voir même des mois. Et il y a eu ce message de mon père, me suppliant d’appeler ma mère, m’expliquant son état de santé qui se dégradait. Je ne pouvais pas faire ça à ma mère, pas une chose de plus. J’avais déjà salis leur nom auprès de certaines personnes, ils n’avaient pas besoin que mon absence tue ma mère. Car ça allait la tuer. Alors, j’ai appelé ma mère, je lui ai parlé, lui inventant une excuse bidon, une mutation soudaine. Elle m’a gueulé dessus, m’avouant que la vie de famille est plus importante que son boulot. J’étais bien d’accord. Elle m’expliquait que j’avais rendu malheureux tout mon entourage, juste pour un job. Maman, si tu savais. Avec le temps, je lui ai tout avoué, récemment même. Il n’y a qu’elle d’au courant, je souhaitais pas que papa le sache. Je me suis faîte engueuler, encore, mais la colère était mélangée à de la pitié. Je lui ai fait pitié. Cependant, on a appris à se reparler. Ce n’est pas pour ça, qu’étant de retour je suis allé la voir. Elle ignore ma présence ici…

Je me perds dans mes souvenirs d’enfance, dans le fait que je devrais revenir voir ma mère, je suis sûre qu’elle n’attend que ça, pouvoir resserre sa fille dans ses bras. D’ailleurs moi aussi j’attends que ça de pouvoir la reprendre dans mes bras. L’odeur des fleurs me rappelle la maison, on avait toujours un bouquet au centre de la table, on adorait ça. Même, on les prenait ici.  Une voix féminine me sort de mes pensées et me fait revenir sur terre, vingt ans après. Celle dont je souhaitais avoir un rapprochement, s’est avancée vers moi. Elle m’offre un sourire, un vrai sourire, je n’ai pas l’impression que ce soit celui du vendeur qui souhaite juste te faire acheter. Elle me propose son aide. D’un coup je semble perdue. Que lui demander ? D’ailleurs, je ne sais même pas pourquoi je suis là, dans quel but. Je panique quelques secondes face à sa question puis naturellement, l’idée d’aller voir ma mère me vient à l’esprit. « Bonjour. Bien sûre, j’aimerais trouver des fleurs pour ma mère. Ca fait un moment que je ne l’ai pas vu. » Je dévie mon regard de cette inconnue aux fleurs. Je fronce les sourcils et tentent de me rappeler ses préférées. Ca ne me revient pas. « Elle venait souvent avant. Je ne sais pas si elle continue toujours de venir. Mais en tout cas, j’ai aucune idée de ses fleurs préférées » dis-je avec un rire gênait.
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@Alizée Gauthier
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Alizée Gauthier
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Ton logement : tu vis encore au crochet de papa ; plus précisément dans le manoir familiale à la barthelasse, où vit également ton frère rosemund.
Ta profession : fleuriste, tu as racheté le magasin de ton père l'année passée, et la moindre des choses que l'on peut est que les affaires sont florissantes.
Ta phrase fétiche : "si l’amour est une fleur, alors la mienne s'est fanée avec ma mère il y a bien longtemps." ton père dit souvent que tu vas finir vieille fille à parler ainsi, mais tout ce que tu veux toi, dans la vie, c'est vendre tranquillement tes fleurs en profitant d'une tasse de thé anglais (à la rose).
Alizée Gauthier
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Sam 4 Avr - 21:29
.002
mes anges ont leurs humeurs ; et quand l'horizon penche, c'est pareil pour mes fleurs
ft. julianom du membre
Il régnait dans ton magasin une agréable odeur florale. Depuis toujours, le parfum des roses, des tulipes et des jonquilles te redonnait le sourire, même après une journée difficile. Il y avait eu ces périodes compliqués au lycée quand tes camarades se moquaient de toi ou alors ce chagrin amoureux qui avait emporté avec lui tous tes rêves d’adolescence ; à chaque fois, tu avais couru jusqu’au magasin de papa, pour t’évader l’esprit, plongeant ainsi les mains dans l’eau et coupant les fleurs.

Il y avait aussi pleins de mauvais souvenirs. Ces soirées où tes pieds ne te portaient plus jusqu’à la maison, et que tu venais te réfugier à la boutique de papa, t’endormant au milieu de l’avant-boutique, emportant dans ton sommeil de multiples vases en verre. Même aujourd’hui, tu te souvenais du visage de Gabriel quand il était arrivé le lendemain … Ou encore cette fois-ci où, énervée contre ton paternel, tu avais pris une bonbonne de peinture et tu avais peins un dessin obscène sur la vitrine. Bien évidemment, il n’avait jamais su que c’était toi. Et c’était pour le mieux.

Quoiqu’il en soit, la Garance t’évoquait plus de souvenirs heureux que malheureux.

Dans le regard de ta cliente, qui prenait quelques secondes pour répondre, tu lisais des souvenirs heureux … mais bien plus de malheureux. Était-ce l’endroit qui lui rappelait des moments difficiles ? Le doux parfum qui s’échappait des arrangements floraux sous vos nez ? Tu n’aimais pas voir des gens malheureux. Tu devais les aider, c’était plus fort que toi.

« Bonjour. Bien sûre, j’aimerais trouver des fleurs pour ma mère. Ca fait un moment que je ne l’ai pas vu. »

Son regard est entré seulement quelques secondes en contact avec le tien. Très rapidement, il s’était détourné pour se poser sur les fleurs.

« Elle venait souvent avant. Je ne sais pas si elle continue toujours de venir. Mais en tout cas, j’ai aucune idée de ses fleurs préférées »

La jeune cliente eut un petit rire gêné qui t’attira un sourire doux. Elle semblait un peu mélancolique, ainsi tu décidas de lui offrir ton plus grand sourire.

« Comment se prénomme votre maman ? Je ne suis propriétaire que depuis une année, mais la boutique appartenait à mon père avant, et j’y passais le plus clair de mon temps. Peut-être que je me rappellerai d’elle et de ses fleurs préférés. »

Avant que papa ne décide de te vendre son enseigne, tu avais travaillé pendant plusieurs années sous son commandement. Il était très certain que tu te souviendrais de sa maman.

L’espace d’un instant, tes pensées dérivèrent vers la tienne. Maman … Ses fleurs préférées étaient les tournesols. Tout comme toi.

Elle te manquait tellement.

Alors, tu t’en faisais la promesse. Tu aiderais cette cliente à reconquérir le cœur de sa mère, peu importe le chagrin qui lui barrait le chemin en direction de la rédemption.





@Julia Lacroix j'espère que ça t'ira  le pouvoir des fleurs w/alizée 2124141215
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Julia Lacroix
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Mer 15 Avr - 11:29
le pouvoir des fleurs. Alizée & Julia
Maman aurait pu m’abandonner, comme moi je l’ai fait quelques années plus tôt. Pourtant elle m’a ouvert les bras. Je pense qu’elle m’a tout de même jugé. On juge toujours quelqu’un qui tue une autre personne et encore plus quand c’est son enfant qui a fait cet acte. Mais elle est restée. C’est donc vrai qu’une mère défendrait son enfant contre la terre entière même s’il est la pire des ordures.  

Mon retour à Avignon est secret pour ma famille. J’ai mon nouveau travail, j’ai mes élèves mais c’est tout. Ma famille ne sait pas que je suis ici. Je devrais retourner les voir car à un moment, on va finir par se croiser, on va se dévisager et on ne saura pas comment réagir les uns en face des autres. Ce sera gênant, pour eux, pour moi. Je pense que je n’ai pas envie de vivre ça, surtout en pleine rue. Si ma mère doit lever la main sur moi parce que je l’ai épuisée toutes ces années, alors ce sera fait dans l’intimité de leur maison. Bien sûr, je ne serai pas contre une bonne claque en pleine figure. Ca me remettrait peut-être dans le droit chemin. En tout cas, ce serait le symbole de toute la vie que j’ai loupé. Avignon c’était ma ville, mes premiers amours, mes premières désillusions, mon fiancé, ma fille. Et j’ai tout laissé derrière moi. Je vais finir par me demander si je n’aurais pas dû disparaître pour de bon et ne jamais revenir. J’aurais sûrement dû m’appeler autrement, changer de nom, de prénom et qu’on s’oublie tous. Que je ne reste pour eux qu’un vieux souvenir et inversement.

Mon coeur se resserre à tous ses souvenirs. Alors que je croyais être heureuse à revenir dans ma ville, je commence à comprendre que ça m’apporte plus de peine que de joie, pour le moment. Il faut que quelque chose se débloque, que les mots soient dit, qu’on avance. Peut-être qu’on se déchirera, mais au moins, on sera fixé. Ma mâchoire se serre à l’idée qu’Antoine ne m’accepte pas dans la vie de notre fille. Après tout, il aurait raison… « Michelle. Elle s’appelle Michelle, dis-je lentement, contrôlant ma voix pour ne pas qu’elle se brise. »

Puis, dans ma tête, revient l’image de ma mère. Elle était belle, j’ai dû la détruire. J’ai sûrement peur de voir ce qu’elle est devenue à cause de moi, ça me ferait trop de peine. C’est pour ça que je retarde ma visite. Elle était sublime, toujours souriante. Les cheveux longs, gamine je rêvais d’avoir les même qu’elle. Elle pouvait passer des heures à les brosser, elle adorait ça. Elle brossait les miens aussi, j’aimais ça même si parfois ça tirait et je me plaignais comme toute bonne fille qui se respecte. « Elle est un peu plus grande que moi, mais pas de beaucoup. Je pense qu’elle a toujours de longs cheveux noirs. En fait, je crois que je lui ressemble beaucoup, avouais-je avec un large sourire aux lèvres. » Oui, je pense lui ressembler et je crois que j’ai réussis à bien mûrir si c’est le cas.
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@Alizée Gauthier je suis terriblement désolé du temps de réponse...
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Alizée Gauthier
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Jeu 16 Avr - 21:15
.003
mes anges ont leurs humeurs ; et quand l'horizon penche, c'est pareil pour mes fleurs
ft. julialacroix

L’espace d’un instant, le visage de maman apparut vivement dans ton esprit, comme un subtil rappel de ce que tu avais perdu. Tu te souvenais encore de la couleur de ses yeux, de la douceur de ces cheveux, de la fragrance de son parfum … Tu te souvenais encore de son sourire figé dans le cercueil, alors qu’il l’emmenait loin de toi, loin de vous, loin de tout. Tu te souvenais encore la douleur dans ton cœur, ce trou que tu n’avais pu remplir que grâce à la présence d’un père tout aussi endeuillé. Puis, la douleur était partie, mais elle n’avait pas emporté le trou vide avec elle. Jamais. Tu souffrirais toute ta vie de l’absence de ta mère. Mais tu savais bien que tu te rattraperais avec tes propres enfants … Des enfants. Il était étrange de penser à ça, à ton âge. Tu étais encore si jeune, mais tu y songeais pourtant sans y avoir peur. Enfin … Faire des enfants se faisait à deux, évidemment ! Et tu n’avais pas l’intention de retomber amoureuse, alors faire des enfants … C’était la dernière des choses que tu ferais.

Ta cliente ne sembla pas s’être rendu compte de ton égarement, car au moment où tu relevais les yeux, elle relevait les siens et déclarait doucement « Michelle. Elle s’appelle Michelle. » Tu tentas de te souvenir si tu avais une cliente régulière qui s’appelait ainsi. Il y en avait bien quelques une, des anciennes amies de papa qui continuaient à venir parce que ton travail était aussi exemplaire que le sien – à la différence où tu ne dragouillais pas les clientes dès que tu le pouvais. « Elle est un peu plus grande que moi, mais pas de beaucoup. Je pense qu’elle a toujours de longs cheveux noirs. En fait, je crois que je lui ressemble beaucoup » Elle accompagna sa description d’un grand sourire, et tu croisas les bras sur ta poitrine, dévisageant la cliente pour y retrouver les traits familiers d’une cliente.

Elle avait de long cheveux noirs qui lui caressaient le dos ; un regard intelligent, mais aussi très mélancolique, comme si elle ressassait quelque chose de lointain et que sa douleur ne s’effacerait jamais de ses yeux. Un visage fin et de jolis traits de visage. Mais c’est dans son sourire que tu reconnus enfin sa mère.

« Ca me revient maintenant ! Effectivement, elle vient toujours, mais je crois qu’elle préférait quand mon père la couvrait de flatteries ! » Un petit éclat de rire t’échappa pendant que tu te remémorais les nombreuses tentatives de dragues de ton père sur ses pauvres clientes – heureusement aucune n’avait jamais abouti, enfin tu l’espérais … « Votre maman achète toujours un bouquet de roses bleues. C’est un spécimen très rare, mais elle prend toujours le même depuis des années. Dans le langage des fleurs, la rose bleue signifie qu’on aime quelqu’un d’inaccessible, de mystérieux. Elle m’a dit une fois qu’elles étaient pour sa fille … Ca doit être vous, je suppose ! »

Tu te déplaças lentement, et menas ta cliente vers les étalages où fleurissaient tes roses. Celle que tu réservais à ta cliente était là. Elle n’était pas encore venue les chercher. Mais peut-être que la prochaine fois, la couleur du pétale serait différente.


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Julia Lacroix
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Sam 18 Avr - 13:30
le pouvoir des fleurs. Alizée & Julia
Ca me brise. J’ai l’impression que mon coeur se casse en mille morceaux. J’ai déjà connu ça, mais ce n’était pas aussi intense que là. Si je le pouvais, je m’écroulerais par terre, me mettrais en boule et je pleurerais. Quelle claque de savoir qu’on peut rendre sa mère aussi malheureuse. Même savoir qu’Antoine ait souffert de mon absence me fait moins de mal. Quand elle m’a dit que ça lui revenait, je pensais qu’elle allait me dire que c’était des roses rouges, des tournesols, des tulipes, j’en sais rien. Mais pas des roses bleues. D’ailleurs, elle aurait dû se taire et ne pas me dire la signification de cette couleur. D’accord, j’arrive à être énervée envers une personne qui essaie de m’aider.

Je serre la mâchoire pour me retenir de pleurer. Ca ne se ferait pas en plein milieu d’un magasin, je sais qu’on me dévisagerait, qu’on aimerait des explications et je n’ai rien à dire. C’est vrai que depuis mon départ d’Avignon, j’ai tendance à pleurer pour un oui ou pour un non. J’ai quelques fois eu des problèmes à cause de ça. Je passais pour la fille hypersensible que je suis loin d’être, c’est juste que je n’arrive pas à me contrôler. Je me rappelle de cette fois où un de mes élèves à fait un devoir en rapport avec un bébé, j’ai pleuré quand il a montré et expliquer son travail à la classe. Je ne vous dis pas les pensées des élèves après.

Alors que mon cerveau a tout de suite assimiler l’information de la signification des fleurs, quand je la suis dans la boutique, il revient quelques secondes en arrière et les paroles de cette jeune femme me revient. Maman adorait venir ici, pour les fleurs, mais pas que. Aussi pour son gérant. Il était d’une gentillesse incroyable avec moi mais avec elle aussi. Elle était flattée, il lui arrivait de devenir rouge quand elle parlait de lui. Ça rendait mon père furieux, alors il essayé de trouver des bricoles à offrir à ma mère, de peur qu’elle s’en aille avec un homme plus doué avec les mots. Maman adorait les mots, les livres, les belles phrases mais Papa n’arrivait pas à lui dire ce qu’elle voulait entendre. Au moins, ses promesses, lui les tenaient. Sûrement qu’il lui a promis de me retrouver et il a réussis. La nouvelle gérante me montre les fleurs. « Elles sont magnifiques, vraiment. Mais je ne pense pas lui prendre celles-ci. Vous n’avez pas tord, elles sont pour moi, la couleur c’est de ma faute. Vous avez quelque chose de plus joyeux ? » Je veux oublier ces roses bleues, je voudrais qu’elle les oublie aussi. Je suis de retour maintenant. Alors qu’elle réfléchit sûrement à ma question, je dirige notre conversation vers autre chose, histoire de vraiment oublier e qu’elle m’a dit. « D’ailleurs, comment va votre papa ? Je… Je viens de revenir en ville, alors ça fait longtemps que je ne l’ai pas vu ».
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@Alizée Gauthier le pouvoir des fleurs w/alizée 2798108003
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Alizée Gauthier
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Dim 19 Avr - 10:43
.004
mes anges ont leurs humeurs ; et quand l'horizon penche, c'est pareil pour mes fleurs
ft. julialacroix

Alors que tu expliques la signification de ces roses à la cliente, tu vois dans son regard que son cœur se brise à mesure que tu parles. Alors tu regrettes. Evidemment que tu regrettes. Tu te souviens encore de ton visage, même si tu étais encore enfant, quand on t’avait appris la mort de maman. La douleur. La tristesse. Ce sentiment de vide. Tu reconnais la même chose dans le regard de cette jeune femme. D’un côté, tu espères que sa mère n’est pas … partie rejoindre la tienne, parce que tu serais bien évidemment très empruntée, et tu ne saurais pas trop comment réagir. Mais tu te fis également la réflexion que si elle voulait offrir des fleurs à sa maman, c’était parce que cette dernière était bel et bien vivante. Quoique … On mettait toujours des fleurs sur les tombes de nos jours (la preuve, tu y allais tous les dimanches pour changer celle de maman). Tu étais vraiment stupide ! Tu avais voulu aider cette pauvre cliente qui était apparemment en détresse et tu n’avais fait qu’empirer la chose ! « Elles sont magnifiques, vraiment. Mais je ne pense pas lui prendre celles-ci. Vous n’avez pas tort, elles sont pour moi, la couleur c’est de ma faute. Vous avez quelque chose de plus joyeux ? »

Tu restas un instant silencieuse. Tu te sentais un peu coupable d’avoir parler de la signification de la couleur … Ca ne te regardait pas, en plus. Mais tu t’étais laissé emporter, comme toujours. Tu te mordais toujours la langue après, au lieu de la tourner sept fois dans ta bouche avant de l’ouvrir. « D’ailleurs, comment va votre papa ? Je… Je viens de revenir en ville, alors ça fait longtemps que je ne l’ai pas vu ». La cliente avait profité de ton silence pour renchérir. Tu lui adressas un petit sourire avant de poser ton regard sur les différentes fleurs qui vous entouraient. « Mon papa se porte bien ! Il profite de la retraite plus qu’il ne devrait, si vous voulez mon avis. » Un petit rire t’échappa en rependant à ton papa, en pyjama, ce matin, avant que tu te ne concentres à nouveau sur la demande de ta cliente. Tu avais eu le temps de réfléchir, et tu avais peut-être trouvé ce qui plairait à sa maman.

« Vous voulez rester sur les roses ? Ce sont les fleurs préférées de votre maman. Il y a une sorte en particulier qui pourraient convenir à votre … situation. On dit que les roses jaunes viennent à la rescousse d’une personne qui souhaite s’excuser auprès de quelqu’un. En effet, dans le langage des fleurs elles transmettent un message tel que : « laissons tout derrière nous et tournons la page ». » Tu lui montras un autre bouquet où il n’y avait que des roses gorgées de soleil. « Agrémentée avec quelques autres fleurs de la même couleur, l’ensemble pourrait faire un très joli bouquet printannier. » Tu tentas un sourire doux. Tu ne voulais pas que le joli regard de ta cliente se fane à nouveau à cause de toi.


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Ven 1 Mai - 16:29
le pouvoir des fleurs. Alizée & Julia
Même si je lui en veux de m’avoir parlé de la signification de la couleur des fleurs, car cela m’a fait l’impact d’une claque en pleine figure, j’en suis tout de même heureuse. Sans cette signification, je lui aurais prise celles-ci parce que ce sont ces préférées, par défaut il faut croire, mais bon, et elles n’auraient pas été de circonstance pour mon retour. J’aurais dû remercier cette vendeuse au lieu de commencer à lui cracher du venin dessus. Cependant, je préfère lui demander d’autres fleurs, quelque chose de plus joyeux, ce sera mieux. Puis on met derrière nous ce moment de signification des fleurs. J’en viens même à son père, pour complètement changer de conversation. C’est un homme que j’aimais beaucoup quand j’étais enfant. J’aimais venir avec maman dans sa boutique et il avait toujours une petite fleur pour moi. « Une fleur pour une jolie fleur » c’est ce qu’il me disait toujours en caressant ma joue, pendant que maman se battait pour qu’il arrête de nous donner cette fleur en plus à chaque fois. C’était une bataille sans fin parce qu’au fond, ça faisait plaisir à maman de l’entendre parler de moi de cette façon. Ca me fait rire ce qu’elle me dit sur lui. « On ne profite jamais trop de sa retraite si je peux me permettre. Puis, il le mérite. J’ai de bons souvenirs avec votre père. Il faisait beaucoup pour la boutique, alors je pense qu’il mérite sa retraite ! Si ça ne vous ennui pas, vous lui passerez le bonjour de Julia. » Qu’est-ce que je suis bête, mais vraiment. Tout d’abord, il connaissait tout le monde à Avignon et si ça se trouve, ce que j’ai fait lui est venu dans le creux de l’oreille. Puis même, deuxièmement, il a dû voir ma mère au plus bas à cause de moi. Elle a sûrement dû se confier à lui. Je crois que parfois elle confondait psy et fleuriste. Mais je ne peux pas ravaler mes paroles et je ne peux surtout pas lui dire « A bah finalement non, ne lui passer pas le bonjour ». Peut-être qu’il sera content de me savoir ici, peut-être qu’il me détestera aussi. Je crois que j’ai fais une boulette.

Comme pour se rattraper elle-même mais surtout pour rattraper le désastre que je suis devenue, elle me propose d’autres roses. Toujours des roses car elle sait que maman adore ça. Mais elle m’en propose des jaunes. Elles me sautent aux yeux, elles sont magnifiques. Ca me rappelle de beaux tableaux que je peux étudier avec mes élèves, même si ce ne sont pas toujours des roses. « C’est vrai ? Décidément ma vie est rythmée par le langage des fleurs » tentais-je pour la faire sourire. « Je vais vous prendre celles-ci, je pense qu’elles feront totalement l’affaire. Pour le bouquet, faite moi, s’il vous plait, le plus beau que vous pouvez, peu importe le prix à mettre dedans. » C’est le coeur de ma mère que j’ai à reconquérir, alors clairement, ça n’a pas de prix, juste celui de son sourire. « Je vous fais totalement confiance pour le bouquet. Est-ce que vous avez besoin de temps pour le faire ? Parce que je peux revenir un peu plus tard. » Je sais que de beaux bouquets demandent du temps, de la concentration, de patience et je doute qu’elle ait envie de m’avoir sur son dos à ce moment-là.  
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@Alizée Gauthier le pouvoir des fleurs w/alizée 1169751509
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