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Laissez-moi tranquille ! [Julia]
Yolan Gauthier
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Ta profession : Lycéen
Yolan Gauthier
jeune explorateur



Lun 20 Avr - 15:49



Laissez-moi tranquille !
Julia et Yolan
Dans la vie des gens, il ne faut parfois pas grand chose pour que tout bascule. Enfin "pas grand chose" tout relatif à vrai dire car ça peut aussi dépendre des personnes. Certains vont en effet s'écrouler à par exemple la simple perte d'un objet sans valeur, d'autres à la perte d'un autre cher,.... Les exemples sont multiples. Et cet écroulement est arrivé à Yolan du jour au lendemain, il ne l'a pas senti venir à vrai dire ! Pas du tout !

Il était sociable, doux, allant facilement vers les autres malgré le fait d'être un peu timide. Il était bon élève, attentif et sérieux. Du jour au lendemain, tout cela a basculé. Yolan s'est littéralement transformé, changeant de comportement envers tout le monde : il est devenu renfermé sur lui-même, méfiant, il fait en sorte que personne ne voit qu'il a changé mais il sait au fond de lui que cela se voit...Comment ne pas voir le changement de quelqu'un qui était sociable et qui du jour au lendemain se met à ne plus aller vers les autres ? D'autant plus qu'il se met à "agresser" ses camarades, à mal leur répondre, que ses notes ont baissé, qu'il répond parfois aux professeurs.... ? Il faudrait vraiment être aveugle pour ne pas remarquer le changement de Yolan mais il s'en fiche...La vie ne vaut de toute façon plus le coup d'être vécue pour lui. Personne ne sait ce qu'il s'est passé. Il ne peut pas en parler, il n'en a pas le droit.

Cela fait maintenant plus d'un mois que la vie de Yolan a basculé, que personne ne sait ce qu'il a vécu, même pas son père ni ses demi-soeurs. Ils ont bien essayé de savoir d'ailleurs enfin surtout Alizée vu qu'il est en grand froid avec sa demi-soeur aîné et son père qui met ça sur le compte de la rébellion due à l'adolescence mais Yolan n'a rien dit, faisant passer cela sur le compte des études, de la fatigue, ce genre de choses-là. Son pèr a pourtant du constater les notes en baisse mais rien de plus. Décidément, l'argent ne fait pas le bonheur, cela se confirme de plus en plus pour l'adolescent.

Présentement, c'était la pause repas du jour au lycée. Yolan avait mangé, pas grand chose. D'abord, c'était pas bon et il n'avait pas faim depuis...depuis le drame. Il mangeait donc juste le nécessaire pour pas tomber malade c'était tout ! Même s'il s'en fichait désormais de tout ça. Pourquoi continuer de vivre après ce qu'il s'était passé ? Mais bon, il était là encore malgré tout et survivait... Dans un premier temps, ses camarades avaient essayé de savoir pourquoi il avait changé, ce qu'il s'était passé. Mais Yolan les avait envoyé bouler un à un. Yolan passait désormais son temps libre seul. Il s'en fichait, il n'avait plus envie de parler aux gens, plus envie de rien faire. Il attendait donc là patiemment la reprise des cours assis par terre dans le préau, avec une feuille de dessin à la main, sa peinture et ses crayons de couleur à côté de lui, sans envie de dessiner.

- Hé ! Tu t'amuses bien fils de p.... ?

Des éclats de rire suivirent. Yolan ne releva même pas la tête, il savait qui venait de parler. L'un d'entre eux, l'un de ses agresseurs. Ils n'étaient pas dans la même classe que lui mais à chaque fois qu'ils le croisaient, ils l'insultaient désormais d'une manière ou d'une autre. Yolan courbait alors l'échine comme aujourd'hui, chaque jour encore plus malheureux.



ma couleur de paroles:
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Julia Lacroix
Ta date d'inscription : 24/03/2020
Tes messages : 105
Ta profession : ancienne flic, reconvertis en professeur d'art plastique.
Julia Lacroix
Au diable les enfers. Au paradis des amours



Sam 25 Avr - 14:21
laissez-moi tranquille. Yolan & Julia
Quand on est élève dans un lycée, on sait très bien que les professeurs ont un autre repas le midi, parce que déjà qu’on est payé une misère, ce n’est pas pour manger du bouillon de haricots verts. Cependant, on n’a pas de homard, ils ont même enlevé l’alcool. Bref, ce n’est plus comme avant les repas à midi. Le plus souvent, on y va par petits groupes d’affinités. Je n’ai pas tant d’affinité avec mes collègues, il y a l’autre prof d’art plastique qui parle que d’art et qui me soûle, il y  a le professeur de maths que e dévore des yeux plus que je ne l’écoute. Mais sinon, je n’ai pas cette bande de potes qui se soutiennent face à des élèves trop cons ou trop difficiles. J’ai déjà eu le cas de l’élève difficile, qui n’est pas inspiré par l’art plastique et qui franchement préférerais être entrain de faire un foot à l’extérieur. Mais je n’ai jamais eu l’élève con. Un élève n’est pas bête, loin de là. Il a ses centres d’intérêts, son intelligence mais cela dépend de ce qu’on entend par intelligence. Moi, j’ai plutôt la vision de Piaget qui nous dit qu’un enfant est intelligent quand il arrive à s’adapter à son environnement. La plupart des élèves s’adapte bien à la classe.

Je récupère mon plateau en prenant la place d’un élève. J’avais horreur des professeurs qui me faisaient ça à l’époque et pourtant, aujourd’hui j’adore leur passer devant. Je salue les cuisiniers, je récupère ce que je décide de manger pour ce midi et je m’en vais à la table des professeurs. Une grande table où il est impossible d’écouter toutes les conversations, on dirait un repas de noël chiant. Je m’installe de mon côté, ne voulant pas me mêler à ceux qui sont déjà là. Je sors mon téléphone et passe mon temps sur les réseaux sociaux, pendant que je tente d’engloutir mon repas. Le professeur de maths plus que sexy vient me tenir compagnie, ne voulant pas s’intégrer dans le groupe des autres. En face de lui, je lâche mon téléphone, je le dévore plus des yeux que mon repas. Je bois ses paroles. On discute, intelligemment, comme des professeurs. Mais il va bien falloir que je lui demande un rencard, ce n’est plus possible de se voir que lors des pauses de midi.

J’ai attendu qu’il finisse de manger pour sortir du self en sa compagnie. Alors que l’on marche dans les couloirs du lycée, même si je préférerais qu’on aille se cacher dans l’intimité d’une salle de classe, mon téléphone se met à sonner. Personne ne m’appelle jamais il faut qu’il sonne à ce moment là ?! Je ne peux pas ne pas décrocher. D’ailleurs, il me dit de prendre l’appel, que de toute façon il a un cours à aller préparer. Sa main frôle la mienne et il s’en va. A deux doigts de faire un arrêt cardiaque la Julia. Je réponds à mon téléphone et écoute à moitié ce qu’on me dit, mes pensées trop prises par quelqu’un d’autre. Ce n’est pas un « Julia tu m’écoutes » qui me fait sortir de mes pensées, mais des paroles plus dures, plus violentes. Je lève la tête vers le lycéen qui vient d’en insulter un autre. Lorsqu’il passe à côté de moi, je lui attrape le bras. « Tu veux que je t’aide peut-être ? Que je ne t’entende plus parler comme ça. » En rien je fais peur, surtout avec cet élève là. En fait si, j’en connais un élève con, lui en est le parfait exemple ! Dès que je le lâche, qu’il est dans mon dos, je sais qu’il parle sur moi mais clairement, venant de lui, ça me passe au dessus de la tête. Il s’est adressé de cette façon à Yolan, un élève que j’apprécie tout particulièrement par son implication dans mes cours. Je me plante devant lui, je ne me baisse pas vers lui, pour ne pas paraître trop maternelle. « Tu vas bien Yolan ? Est-ce… Est-ce qu’il te parle souvent comme ça ? »
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@Yolan Gauthier
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Yolan Gauthier
Ta date d'inscription : 17/04/2020
Tes messages : 29
Ta profession : Lycéen
Yolan Gauthier
jeune explorateur



Jeu 30 Avr - 13:31



Laissez-moi tranquille !
Julia et Yolan
Yolan était à bout, il n'en pouvait plus mais il s'efforçait de faire comme si tout allait bien. Pourtant, au fond de lui, il n'était plus rien, il se sentait seul, triste. Même ses amis avaient fini par le délaisser en voyant son changement de comportement. Il faut dire que depuis le drame, Yolan n'était plus le même. Il avait envoyé bouler ses amis un à un. Au début, ils faisaient avec, revenant quand même vers lui mais Yolan ayant changé, n'étant plus lui-même, les avaient envoyé bouler. Il avait souvent entendu que si les amis n'étaient pas là alors qu'on aurait eu besoin d'eux, c'est que c'était pas de vrais amis. Possible ! Dans ce cas, autant être seul car un proverbe dit "Vaut mieux être seul que mal accompagné".

Présentement, Yolan baissant la tête tellement il était mal et également pour faire croire qu'il était concentré sur son dessin en cours alors que sa feuille était totalement vierge, il n'avait même pas relevé la tête à l'insulte de ses camarades. Cela ne servait à rien de toute façon, il y était habitué et encaissait, se sentant cependant de plus en plus mal dans sa peau, ayant même parfois envie d'en finir. Ses parents avaient bien remarqué son changement d'attitude mais Yolan n'avait rien dit, ses parents en avaient déduit que c'était tout simplement la crise d'adolescence de leur fils et ils n'étaient pas revenus sur le sujet avec Yolan. Ils avaient aussi vu ses notes baisser mais là non plus, ils n'avaient pas plus réagi que ça, à croire qu'ils s'en fichaient totalement des études de leur fils. Bref, Yolan se sentait décidément de plus en plus seul au monde.

Assis par terre avec sa feuille de dessin devant lui, sa peinture à côté de lui et attendant donc la sonnerie de reprise des cours, Yolan n'avait pas réagi à ce qu'avait dit l'un de ses harceleurs. Il releva cependant la tête en entendant quelqu'un d'autre parler. Il reconnut sa professeur principal qui s'adressait aux élèves qui partaient déjà en éclatant de rire de ce que l'un d'entre eux venaient de dire au Professeur. Celui qui avait insulté Yolan se retourna cependant vers le Professeur

- Ne vous en faites pas Madame, on s'amusait ! Yolan le sait qu'on s'amuse avec ça, pas vrai ?

Il avait dit la fin de sa phrase tout en regardant Yolan qui n'en menait décidément pas large. C'est simple, il n'avait en fait qu'une envie : pleurer, ce dont il se retenait. Il se sentait à bout.

Un instant plus tard, les élèves partis, le Professeur Lacroix s'adressa à Yolan pour demander si c'était souvent que la bande de gamins lui parlait comme ça.

- Heuuu ! Oui ! Assez souvent ! Mais ce n'est pas grave ! J'ai l'habitude !

Il avait employé le ton le plus rassurant possible mais ça ne l'empêcha pas que tout en disant ceci, il baissa encore plus les têtes tellement il avait honte, tellement il était mal.

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