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I've close my eyes, but I won't sleep tonight.
Cole Blackwood
Ta date d'inscription : 04/04/2020
Tes messages : 130
Ton logement : Une maison sympa à Barthelasse.
Ta profession : Elagueur & pratique le débardage équin.
Ta phrase fétiche : Fais ce que je dis mais ne fait pas ce que je fais. De toute façon, on a que nos yeux pour pleurer.
Cole Blackwood
je nage dans le murmure des vagues



Jeu 16 Avr - 23:15


I've close my eyes, but I won't sleep tonight.
Alizée & Cole

« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
Perdu, troublé, intrigué, confus mais surtout, triste. Toutes ces émotions, étaient un amas de confusion dans ma pauvre tête. Et même si j'étais là, allongé dans mon lit, à me ressasser cette soirée, je n'arrivais pas à me défaire de cette sensation que j'avais ressenti, lorsque nos corps c'était rapproché, alors que je tentais de la protéger du regard des nombreux curieux. La bougresse n'avait pas été très coopérante pour se laisser porter et ramener en dehors de la fontaine. Sauf quand je lu avait fait la remarque, que sa robe était plus que transparente. Bizarrement, il n'y eu plus rien, c'était comme si elle s'était effacé, que son âme avait presque quitté son corps. De mon côté, même si mon tee-shirt était blanc, j'en avais strictement rien à faire que mon corps soit exposé aux yeux des autres mais le siens... Pour une raison que je n'arrivais toujours pas à m'expliquer, je l'avais gardé près de moi. Comme si quelque chose, une sorte d'intuition, m'avait ordonné, voir obligé, à la garder près de moi. La brunette, avait un doux parfum floral, très subtil, très léger. Sans doute ne l'avais-je pas remarqué, car son parfum n'était en rien représentatif de son état d'agressivité à mon égard, il y a quelques minutes précédentes, dès que nos regards s'étaient à peine croisés au restaurant. Pourtant, à présent, il était agréable, presque envoutant. Lui déposant mon manteau qui était trois fois plus grand qu'elle, je prenais soin de bien rabattre chaque bord vers ses mains, pour qu'elle puisse s'y blottir et surtout s'y cacher sans crainte. Visiblement, je m'étais douté que personne ne viendrai la chercher, je m'étais donc proposé, de la manière la plus gentille qui soit, de la déposer chez elle. A mon grand regret et surtout étonnement, aucun son ne sortit de sa bouche, j'eus simplement droit, à un hochement de sa tête.

Tandis que nous revenions sur nos pas, sa chaleur contre moi, m'aidait à oublier le froid glacial que me procurait cette douche imprévu. Mais cette chaleur ne me bouleverser pas que de l'extérieur mais aussi et surtout, de l'intérieur. A part mes peurs, mes remords et mes démons intérieurs, je n'avais de place pour rien d'autres dans les tréfonds de mon âme. Alors comment une petite lueur d'espoir, avait-elle l'audace d'apparaître ? Ça me rendait fou, de ne serait-ce qu'une seule seconde, avoir des sentiments positif pour cette... Rah je maudissais ces moments où son prénom m'était encore inconnu ! Une fois à ma voiture, je lui ouvrait la porte par pur galanterie mais surtout parce que je me doutais bien qu'elle ne serait pas en état de bouger plus. A sa manière d'être fermé et complétement effacé, on voyait qu'elle n'avait envie que d'une chose, se faire toute petite. Et je la comprenais que trop bien, pour avoir connu cette humiliation des millions de fois. Son adresse, siffla entre ses dents. Barthelasse... Intéressant, nous étions donc plus ou moins voisin en plus de cela ? Je n'étais donc pas prêt de me débarrasser d'elle aussi facilement. Mais lorsque quelques minutes plus tard, nous arrivâmes devant chez elle, on aurait dit qu'elle avait comme une hésitation. Préférant rester silencieux, bien sagement dans mon coin, j'attendais qu'elle se décide. Comme quoi, la patience avait du bon car la demoiselle n'avait pas traîné plus longtemps, pour me glisser un merci, toujours entre ses dents. La voir claqué ma portière, pour s'éclipser en courant, m'avait déchiré le cœur. Ce n'était pas, parce que nous étions ennemi, que nous ne pouvions pas éprouver de compassion. Surtout que la sensation que j'avais ressenti, lorsque nos corps s'était touchés, voir limite entrelacé, n'arrivait pas à quitter mon esprit.

Alors j'étais là, allongé dans mon lit, à fixer le plafond. Comme si cela pouvait m'aider à mieux résoudre mes problèmes. Une bonne douche bien chaude, juste avant, m'avait fait le plus grand bien. Comme si cela m'avait en partie, enlever mes souillures que j'avais commises. Les vibrations du téléphone me sortir de mes tourments, avant de m'apercevoir que c'était mon collègue qui m'avait foutu dans cette merde. *Alors c'était comment ?* J'avais commencé à taper, qu'il pouvait aller gentiment se faire foutre. Mais après réflexion, ça aurait été lui rendre service. Je ne pouvais pas non plus dire que c'était parfait, s'il venait à apprendre que la dénommée Alizée -et oui, vive mon regard de lynx qui avait lu son nom sur la boîte aux lettres- avait pleuré en rentrant chez elle, ça n'aurait pas du tout été cohérent. *Mieux que ce que tu espérais.* Fut la seule chose que j'avais réussi à trouver. Et bien entendu, il n'avait rien rajouté, probablement très déçu de ma réponse. Puis, les abysses m'appelèrent et je finis par sombrer dans les bras de Morphée. A mon réveil, j'étais encore bien chamboulé par tout ce qui c'était passé la veille. Heureusement que c'était le week-end... Ça me laissait du temps pour m'en remettre au moins.

La matinée était passé à une vitesse, que c'était à peine si je m'étais rendu compte qu'il était midi passé. C'était Chewie, qui était venu à ma rencontre dans le box que j'avais rénové pour Rusty, qui m'avait alerté. Quand il avait faim celui-là... Me résignant à arrêté mon travail, que j'avais fini de toute façon, il n'y avait plus qu'à rentrer pour nourrir la sale bête et me nourrir moi, par la même occasion. L'avantage, était que je n'avais pas besoin de faire à manger, puisque j'avais ramené mes crustacés de la veille, ainsi que cette bonne bouteille de blanc. Tandis que je décortiquais mes crevettes, je donnais les têtes de ces dernières à Chewie, qui m'en réclamait toujours plus. Seulement voilà, en m'amusant à casser les pinces de mon tourteau par la suite, c'était l'image de la demoiselle de la veille, que j'avais en face de moi. Sans trop savoir comment ni pourquoi, c'était comme si sa présence était encore là, avec moi. C'était... Perturbant. A tel point qu'en serrant fort ma pince, cette dernière vola à travers la pièce de la cuisine et ce fut le chien, qui partit avec. « Non Chewie ! » J'aurais eu beau lui courir après, c'était peine perdu, il était déjà en train de décortiqué le morceau. Et il avait plutôt intérêt à le savourer, au prix où je l'avais payé !

Même si les beaux jours arrivaient, j'avais encore du bois à couper pour l'hiver prochain, un peu d'avance sur mon travail ne serait pas de trop, de toute façon je n'avais rien d'autres à faire. A part peut-être monter Rusty mais je ne m'en sentais pas le courage. Levant ma hache, pour l'abattre sur mes morceaux de bois, au bout d'une dizaine de fendu, je commençais déjà à avoir chaud. Me séparant de mon tee-shirt pour le poser un peu plus loin, je ne m'étais pas encore rendu compte que j'avais de la visite... C'était Chewie qui s'en était aperçu en premier, personnellement j'étais dos à la personne, concentré à fendre mon bois en deux. Soudainement, ce sale clébard ne trouva rien de mieux à faire que de me piquer un morceau et de courir avec. C'était à croire qu'il avait décidé de me faire courir cet imbécile ! M'élançant à sa poursuite sur seulement quelques mètres, je réussis à l'attraper, lui arrachant le morceau de bois de sa gueule. « Tu vas encore te retrouver avec des éclats dans le ventre si tu continues ! » J'avais beau le gronder, il me lapait le visage de sa langue. Comment lui en vouloir, quand il arrive à être si mignon. C'était à ce moment-là, que je m'étais rendu compte qu'il y avait quelqu'un, car une personne me cachait du soleil. Clignant des yeux, je fis un bond et me revoilà debout en deux-deux, face à... Non. Impossible. Elle ? Ici ? « Salut. » fut la seule chose qui échappa d'entre mes dents. Incroyable. N'était-ce pas elle pourtant, qui avait dit qu'elle me haïssait ? Lorsque j'aperçus ma veste entre ses mains, je finis par comprendre. « Avant que tu dises quoi que ce soit, si l'un d'entre nous doit se montrer le plus mature ici, c'est moi. » Par anxiété, ma main vint se glisser dans mes cheveux. « Alors je m'excuses, déjà pour hier soir mais surtout quand je t'ai vu la première fois. Désolé si j'ai étais ignoble avec toi. C'est juste que... Je ne fais pas la différence entre un homme ou une femme, qui se baladent sur un chantier, ça reste dangereux. » Je marque un temps de pose, pour finalement lui tendre ma main, même si je pouvais très bien comprendre qu'elle n'accepterai pas d'y répondre. « On est parti sur des mauvaises bases toi et moi. Cole Blackwood. »
(c) DΛNDELION
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Alizée Gauthier
Ta date d'inscription : 04/01/2019
Ton age : 27
Tes messages : 369
Ton logement : tu vis encore au crochet de papa ; plus précisément dans le manoir familiale à la barthelasse, où vit également ton frère rosemund.
Ta profession : fleuriste, tu as racheté le magasin de ton père l'année passée, et la moindre des choses que l'on peut est que les affaires sont florissantes.
Ta phrase fétiche : "si l’amour est une fleur, alors la mienne s'est fanée avec ma mère il y a bien longtemps." ton père dit souvent que tu vas finir vieille fille à parler ainsi, mais tout ce que tu veux toi, dans la vie, c'est vendre tranquillement tes fleurs en profitant d'une tasse de thé anglais (à la rose).
Alizée Gauthier
administratrice



Sam 18 Avr - 23:15
.008
Maybe suns are meant to love boys who fall into seas
ft. cole blackwood
A peine eus-tu le temps d’ouvrir les yeux que la migraine te sauta dessus, tel un lion affamé. Elle avait hanté le coin de ta chambre depuis la veille, se réjouissant de tes larmes qui roulaient le long de tes joues, sachant que son heure viendrait bientôt. Et cela n’avait pas manqué ; l’étau qui se resserrait autour de ton cerveau te donnait presque envie de vomir tout ce que tu n’avais pas mangé hier.

Hier … A mesure que les souvenirs revenaient de cette soirée gâchée, la pression sur tes tempes s’accentuait. Dans ton esprit, le souvenir de tes larmes amères qui ne s’étaient taries seulement quand Morphée avait bien daigné à te prendre dans ses bras. Cette soirée avait été une catastrophe. Tu n’avais, de base, pas forcément eu envie d’y aller, mais ta sœur t’avait littéralement forcée à y aller. Iris … Maintenant que tu pensais à elle, tu te souvenais que ton téléphone n’avait pas arrêté de sonner la vieille, après ton sms bouleversant. Bien entendu, tu n’avais plus rien réécrit. La connaissant, elle devait lutter pour ne pas t’harceler de messages.

Avec un grognement, tu délogeas ton bras de sous l’oreiller et tendit à l’aveugle ta main, espérant attraper ton portable qui reposait sur la table de nuit. Un objet froid et dur se matérialisa sous tes doigts et tu le tiras dans le confort et la chaleur de tes bras. Tu entrouvris un œil, et ton impression se confirma. Iris t’avait spammée de messages. Tu les lus tous en biais avant de soupirer et de tapoter une réponse rapide. Oui, tu allais bien. Non, l’autre ne t’avait pas fait du mal. Tu finis par te résoudre à lui annoncer que la robe était foutue également. Le petit bain impromptu dans la fontaine de la ville ne lui avait pas fait du bien. Tu n’avais pas réussi à la récupérer. Tu en profitas également pour demander à ta sœur l’adresse du vaurien, parce que tu avais toujours sa veste.

Tu n’avais pas spécialement l’intention d’aller le revoir. Tu comptais simplement poser la veste dans la boite aux lettres et t’en aller suffisamment loin pour en oublier jusqu’à son existence. C’était la meilleure chose que tu pouvais faire, car après les évènements de la veille, tu avais tout sauf envie de lui reparler. Il t’avait dit des choses horribles, tu lui avais dit des choses oreilles, il avait vu tes seins … Assez pour t’enterrer sous terre d’embarras !

Le son de la notification te tira de ta rêverie. Ta sœur venait de t’envoyer l’adresse du grand gaillard. Un frisson désagréable te parcourut l’échine lorsque tu te rendis compte qu’il habitait littéralement le quartier d’après … Si tu ne voulais pas qu’il débarque chez toi et qu’il réclame sa parka, tu avais intérêt à aller la lui rendre illico presto. Tu jetas un coup d’œil à l’heure sur ton portable. Midi moins quart. Urgh. Tu avais dormi toute la matinée. Tu rabattis l’oreiller sur ton visage, espérant retrouver quelques secondes une léthargie bénéfique … mais rien n’y fait. Tu étais condamnée à y aller.

Tu sortis du lit en trainant du pied. Tu n’avais pas spécialement faim, ni spécialement envie de voir du monde. Papa et Yolan avait probablement entendu que tu étais rentré tard, et ils avaient probablement également entendu tes sanglots jusqu’à n’en plus finir. Tu décidas d’aller prendre une douche chaude plutôt.

Tu ne ressortis de la salle de bain que quelques heures plus tard, après avoir réussi à camoufler un peu les horribles cernes qui te pendaient tes yeux. Tu ne t’étais ni maquillée, ni apprêté. Tu allais juste lui rendre sa veste, voilà tout. Pas besoin de mettre du rouge à lèvres pour ça.

Le soleil commençait déjà à entamer la courbe descendante quand tu sortis de chez toi, la veste de l’autre sous le bras. Tu checkas rapidement l’itinéraire sur ton téléphone, et te mis en route. Il n’y avait qu’une dizaine de minutes de marche qui vous séparait. Tu plantas donc les écouteurs dans tes oreilles, lançant ta playlist. En un clignement de paupières, tu étais déjà devant une grande propriété. Tu pris quelques secondes pour l’observer avant d’hausser les épaules. Tu poussas la porte du portail, rentrant donc ainsi dans l’énorme jardin qui précédait la maison. Non loin de toi, les aboiements d’un chien te firent sursauter, et tu te tournas dans la direction du son.

Se joua alors le spectacle le plus étrange que tu avais été donnée de voir. D’abord, un gros chien poilu qui s’élançait vers toi avec un morceau dans la gueule. Puis, son maitre, torse nu qui lui criait dessus tout en essayant de le rattraper. Ce maitre, tu le connaissais – de même pour ce torse. Tu laissas un instant ton regard s’attarder sur les musques que tu voyais danser pendant qu’il courait, avant de détourner le regard. Juste rendre la veste. Rien de plus.  

L’autre ne semblait pas t’avoir remarqué, puisqu’une fois le chien rattrapé, il s’amusa à le gronder et à esquiver les coups de langue trompeur de son ami poilu. Mais finalement, il releva la tête vers toi, et la surprise se peint brutalement sur son visage. « Salut. » Il resta un instant silencieux – silence que tu ne tentas pas de dissiper non plus – avant de se reprendre lentement. « Avant que tu dises quoi que ce soit, si l'un d'entre nous doit se montrer le plus mature ici, c'est moi. » Sa main quitta le long de son torse pour aller se ficher dans ses cheveux, et tu observas le moindre de ses mouvements avec une attention étrange. Tu aurais voulu être cette main, tu aurais - … ! La veste ! Lui rendre sa maudite veste et te barrer, Alizée ! « Alors je m'excuses, déjà pour hier soir mais surtout quand je t'ai vu la première fois. Désolé si j'ai étais ignoble avec toi. C'est juste que... Je ne fais pas la différence entre un homme ou une femme, qui se baladent sur un chantier, ça reste dangereux. » A ton tour de rester sans voix. Il s’était excusé. Tu restas interdite un instant. Etais-ce un piège pour mieux t’insulter ensuite ? Non, peut-être pas. La baignade dans la fontaine semblait avoir calmé les esprits. Et puis, il n’était peut-être pas si méchant que ça finalement …  « On est parti sur des mauvaises bases toi et moi. Cole Blackwood. » Il te tendait la main, en signe de paix.

Ton regard alterna une seconde entre sa main – ton torse – et son visage, avant qu’un petit sourire ne se fende sur tes lèvres. « Je … m’excuse également. Pour hier, pour les mots que j’ai dit, et la baignade dans la fontaine. Pour mon imprudence de la dernière fois. Pour tout. » Tu t’emparas avec lenteur de sa main, tout de même étonnée d’y trouver de la douceur et de la chaleur. Pendant une seconde, tu te demandes si le reste de son corps et aussi doux … et tu te reprends. Lui rendre la veste. « Je m’appelle Alizée Gauthier ! » Tu lâchas à regret sa main pour lui tendre la veste que tu tenais sous le bras depuis tout à l’heure. Presque timidement, tu lui fis un petit sourire. « Et je crois que ceci t’appartient … Cole. »
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Cole Blackwood
Ta date d'inscription : 04/04/2020
Tes messages : 130
Ton logement : Une maison sympa à Barthelasse.
Ta profession : Elagueur & pratique le débardage équin.
Ta phrase fétiche : Fais ce que je dis mais ne fait pas ce que je fais. De toute façon, on a que nos yeux pour pleurer.
Cole Blackwood
je nage dans le murmure des vagues



Dim 19 Avr - 2:32


I've close my eyes, but I won't sleep tonight.
Alizée & Cole

« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
C'était... Complétement fou, improbable, impossible et surtout très bizarre de voir la jeune femme ici, chez moi. L'embarras se lisait sur nos visages respectifs, nous étions encore tout deux en état de choc de la veille. Aucun de nous deux, ne semblait s'être remis de ce qui c'était passé et c'était bien normal. A nous deux, nous étions une allumette et un bout de dynamite. Le choc et la nitroglycérine. La bombe et l'explosion. Enfin vous avez compris l'idée quoi. Où qu'on soit, où qu'on aille, c'était l'effet d'un volcan en éruption. Pourtant, en cet instant précis, rien. C'était calme. Beaucoup trop calme pour tout dire en vérité. Pourtant, rien. Nous étions là, planter l'un devant l'autre, à s'excuser à tour de rôle. Alizée, donc c'était bien son nom, et je ne m'étais pas trompé en le lisant sur sa boite aux lettres, s'excusait à son tour, accompagné d'un sourire que je n'aurais jamais cru aussi doux, à part ses belles paroles meurtrières de la veille. La demoiselle ne voulait-elle pas ma mort de base ? Étrange comme les personnes peuvent changer finalement. Mais pour une raison que j'ignorais, j'étais... Heureux. Heureux oui, pour le simple fait qu'elle soit là, à se montrer elle aussi, plus mature que je ne l'étais moi-même finalement. J’écoute chacun de ses mots avec grande attention, hochant la tête en signe d'approbation. Je remarques bien d'ailleurs qu'elle m'étudies du regard, surtout quand j'en viens à lui tendre ma main, en signe de paix. Était-elle plus intrigué par mon tatouage ou par... Ma musculature ? Peu m'importait, le simple contact de sa main dans la mienne, me procura comme une décharge électrique, la dévorant du regard tant c'était agréable.

« Nice to meet you. » MERDE ! Enchanté Cole, on dit enchanté en France... C'était pas faute d'avoir remarqué qu'elle n'aimait pas quand je prenais mon accent pourtant... Tant pis le mal était fait et il était bien probable, que le far m'était monté aux joues. Mais l'entendre prononcer mon nom, aussi doucement et tendrement, tel un murmure, m'avait fait perdre très légèrement mes moyens. Sérieusement ? Qu'elle pouvoir mystique elle m'avait attribué en me serrant la main ? C'était une sorcière ! Il n'y avait pas d'autres explications ! Pourtant, je chassais vite cette hypothèse quand un sourire timide se dessinait sur ses lèvres. « En effet oui... » Lui avouais-je tendis que je prenais mon bien. Cette veste avait une grande valeur sentimentale qui plus est à mes yeux, puisque c'était ma mère qui me l'avait offert à mon retour à la maison, suite à ma blessure. Je revoyais son visage larmoyant de larme, avec son cadeau dans les mains. La scène était à peu près similaire que celle que j'étais en train de vivre avec la jeune femme, à la différence que cette fois-ci, je ne pleurais pas. Je me contentais juste d'être nostalgique de pouvoir récupérer mon bien. Le dernier cadeau de ma mère... « Merci... Alizée. » Je marques un temps de pause en arquant un sourcil de surprise. « Ceci dit je suis étonné. J'aurais parié que tu l'aurais brûlé avec une poupée vaudou faîtes à mon effigie. » Je me surpris à sourire de ma propre pique. Bien qu'il fut très bref, j'avais tout de même sourit. Et de la manière la plus sincère qui soit, pas un de ceux que j'avais l'habitude de faire quand je riais jaune.

Toutefois, on se fait vite interrompre par un couinement, s'en suivit d'un coup de patte sur ma jambe. Ce chien... Oh mais oui ! Suis-je bête ! « Oui milles excuses mon seigneur ! » Lui dis-je à son intention, tout en replongeant finalement mon regard dans celui de la demoiselle qui se trouvait toujours en face de moi. « Et ça c'est Chewie. » Avec toute cette agitation, c'était au tour de Rusty de signaler sa présence, en poussant un hennissement strident. J'en roulais des yeux, tout en lâchant un soupir. Décidément, quand ils s'y mettaient ces deux-là. « Hi, Rusty ! Je sais t'a faim ! » Une vraie arche de Noé ici franchement... Si ça ne traversait pas l'esprit d'Alizée d'ailleurs, elle serait bien la première à ne pas m'en faire la remarque. Rusty ronronne de ses naseaux, signe que monsieur s'impatiente. Une idée me vient subitement, en lorgnant la tenue de la demoiselle, voir si elle convenait à ma fourberie. « Dis-moi... Tu sais monter ? » Là en revanche, c'était un sourire narquois qui s'était dessiné sur mon visage de démon. Après les tiques méchantes, place au défi amusant, non ? On semblait tout deux avoir une grande gueule, autant la mettre à l'épreuve cette façon qu'on avait d'être fière de nous-même. « Promis, il n'a jamais mangé personne. » C'était ma manière à moi de lui dire qu'il n'était pas méchant. Mais alors que je lui tournais le dos, tout en remettant mon tee-shirt, j'en avais profité pour poser ma veste sur le haut de mon tas de bois, en attendant de le récupérer plus tard, tout en rangeant aussi les derniers morceaux que j'avais laissé.

Commençant à marcher vers mon cheval, je me retourne, lui faisant gentiment signe qu'elle était autorisé à me suivre. Tandis que d'une main j'attrapais son licol, de l'autre je lui caressais le chanfrein. « Et le dernier de la bande, Rusty. » On aurait dit un gamin, fière de présenter ses jouets à son nouvel ami du jour... De toute façon, il fallait que je m'en occupe et bizarrement, l'envie m'était revenu au moment où mon idée avait germé dans ma tête. Conduisant ce dernier dans sa stalle non loin, je lui accrochais ses deux mousquetons de chaque côté de son licol. Par la suite, j'avais tendu une étrille américaine à la brunette. « Si ça te dis de le bichonner. Tu peux y aller sans hésitation sur son cou et son corps. La tête et les jambes sont plus sensibles. Bien entendu tu t'arrêtes au genou, pas besoin d'aller plus bas. » Tandis que de mon côté, je m'occuperais de lui curer ses pieds. Étant donné que c'était un cheval de trait, ce n'était déjà pas évident pour moi de lui attraper ses sabots et de les soulever, pour lui enlever toute la merde qu'il accumulait en dessous, alors imaginé la pauvre brunette essayer... C'était sans doute peine perdu. D'autant plus que ce que je faisais moi, ce n'était clairement pas le plus passionnant. Ceci dit, ce bon vieux cheval était à la retraite, il connaissait son bouleau. De mon côté, j'eus vite fini, j'en avais profité pour lui donner une carotte, tout en observant la jeune femme s'activait dans son travail.
(c) DΛNDELION
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