Ta profession : Etudiante à la faculté / Serveuse dans un bar
Leana Cladel
administratrice
Jeu 16 Avr - 18:53
Une séance de dédicace
Feat Verlaine et Léana
Léana adorait lire et cela depuis aussi longtemps qu'elle se souvenait. Elle ne se souvenait pas de la méthode avec laquelle elle avait appris à lire mais dès toute petite, elle adorait que sa mère lui lise des histoires et dès qu'elle avait su lire, il était rare qu'on trouve Léana sans un bon roman entre les mains. Et alors partie dans le monde de la lecture, il était difficile de l'en sortir ou alors, c'était pour qu'elle s'y replonge très vite. Avec l'âge, elle avait bien sûr adaté ses lectures à son âge, passant petit à petit des J'aime Lire et compagnie à la bibliothèque rose, la bibliothèque verte et ainsi de suite jusqu'à se mettre à lire des romans d'adolescents puis d'adulte. Sa passion ne lui était jamais passée même si elle lisait un peu moins qu'avant malgré tout. Depuis quelque temps, elle adorait un auteur parmi tant d'autres, à savoir Verlaine Roussel. Et quand elle avait appris que cet auteur allait donner une séance de dédicaces sur son dernier livre qu'elle avait acheté mais pas encore lu, Léana s'était dit qu'il ne fallait pas qu'elle loupe cet évènement en grande fan de cet auteur qu'elle était.
Le jour J, vêtue d'un jean serré, d'un tee-shirt à manches courtes et d'un petit cardigan, son livre en main, elle se rendit au "salon" où avait lieu cette fameuse dédicace. Elle était intimidée rien que par le fait de marcher dans la rue pour se rendre sur les lieux. Très certainement qu'elle allait l'être encore plus en approchant petit à petit de l'auteur, en faisant la queue en attendant de faire signer son livre.
Voilà ! Elle était sur place. Une queue d'au moins 20 personnes voire plus encore était devant elle. Elle s'y plaça à la suite et attendit patiemment son tour, commençant à se préparer dans sa tête pour tâcher de ne pas être trop intimidée une fois devant Verlaine Roussel.
Au bout de nombreuses minutes son tour arriva enfin ou presque. Plus qu'une personne devant elle...Ça y est, c'était son tour ! Elle était face à Verlaine. Fidèle aux photos sur le derrière de couverture, Verlaine était plutôt charmant....
- Bonjour....Je....
Elle lui tendit son livre, intimidée, n'arrivant plus à dire la suite qu'elle avait tant préparée. Il fallait qu'elle se ressaisisse. Pourquoi était-elle ainsi pour si peu dans le fond ? Aucune idée ! Tout simplement parce qu'elle adorait cet auteur, très certainement !
- Pouvez-vous me dédicacer votre...dernier roman s'il vous plaît ?
Encore un peu intimidée, elle avait réussi à dire ce qu'elle avait préparé. Elle se mit à espérer que Verlaine n'allait pas l'enfoncer encore plus, que ce n'était pas son genre de se moquer de ses lectrices, même si c'était pas dans des intentions méchantes.
moodboard ϟ Ce matin-là, ce fut tes démons qui tirèrent sur tes paupières. L’éclat du soleil farceur perçant tes pupilles te força à bondir de ton lit et t’arracha une plainte chétive. Il était tôt, bien trop tôt pour oser imaginer l’idée de se réveiller. Et pourtant … Tes démons l’avaient fait. Tu les maudissais ; un peu plus que hier, et un peu moins que demain.
M’enfin, tu les maudissais mais il avait tout de même bien fait de te réveiller. Car en jetant un coup d’œil morne à ton smartphone, tu te rendis compte que tu étais en retard – ou presque. Ta séance de dédicace commençait dans 10 minutes. Et … merde.
Maintenant, un choix s’imposait à toi. Soit tu prenais ton temps et faisait poireauter tes fans, ce qui n’était pas forcément des plus sympas, soit tu te dépêchais et tu limitais les crasses. D’un côté, l’idée d’une bonne douche chaude te semblait si douce et revigorante. Et puis, un petit café dans ton énorme cuisine … Avec deux sucres à peine. L’idée était des plus alléchantes. Mais … Tu devinais sans mal le regard de tes fans. Tu les avais déjà déçus en prenant la fuite à Londres. Tu n’allais pas les décevoir ici encore.
Tu fonças à toute vitesse vers ton énorme dressing. Il te fallait une tenue potable. En quelques minutes, tu trouvas un costard aux couleurs vives que tu adorais. Tu enfilas ta chemise de soie rose et le reste du smoking, appréciant la caresse du tissu contre ton corps. Puis, un petit passage à la salle de bain pour te donner bonne mine, et tu étais parti.
Tu n’avais pas nourri tes chiens, Tony, Steve, Thor et Loki, mais tu savais bien que tu ne rentrerais pas trop tard. Et puis, de toute manière … Tes chiens étaient bien trop gros.
Tu sautas dans le métro. Un regard à ta montre et tu poussas un soupir exaspéré. Le métro allait trop lentement. Encore un peu, et tu étais prêt à le blâmer pour ton retard ! Quand il arriva au centre, tu poussas les gens pour sortir le plus rapidement possible, et tu remontas la rue pour rejoindre la petite librairie où ton éditeur t’attendait. Tiens, d’ailleurs, il avait essayé de t’appeler moult fois. Tu avais joué à l’autruche. Il n’était pas obligé de savoir que tu étais en retard – pour changer.
Il y avait du monde devant l’enseigne, et à nouveau, tu jouas des coudes pour rentrer dans le petit magasin. Apparemment, ils attendaient tous sur toi. Pour le moment, en tout cas, personne ne te reconnaissait … Tu t’approchas d’une petite dame te tournant le dos, qui travaillait sûrement dans l’établissement et sans la prévenir, tu engageas la conversation.
« Mademoiselle ? Je suis Verlaine Roussel, et je suis de toute évidence en retard. Où est-ce que je m’installe ? »
Tu ponctuas ta phrase d’un sourire narquois. La jeune femme, surprise par ton geste impromptu, se retourna si brusquement qu’elle manqua presque de t’effrayer toi-même. Puis, la stupeur s’effaça de son visage, pour dessiner un petit sourire tandis qu’elle te reconnaissait.
Sans plus attendre de réponse, ou même sans s’offusquer du retard que tu avais pris en trainassant au lit, elle t’attrapa le poignet et te tira à sa suite. Elle te mena à une petite table où t’attendait déjà des stylos et des rafraîchissements. Tu t’y installas sans demander ton reste, avant de reporter ton attention sur la file de fans qui attendaient.
La journée s’annonçait déjà des plus longues. Tu n’aimais pas trop les journées de dédicaces, mais ton agent avait insisté. Tant pis. Le plaisir des fans avant le tien, apparemment.
Alors le déluge commença.
Tu enchaînais les remerciements quand les gens te disaient qu’ils aimaient ce que tu écrivais ; et enfin venaient les signatures quand on te présentait simplement ta page de garde. Quand te demandait quand sortirait le quatrième tome, tu devenais pro dans le domaine de l'esquive.
Au bout de ce qui devait être la trentième ou quarantième minute de torture, une jeune femme se présenta à toi. Comme à ton habitude, tu ne relevas qu'à peine le regard, plaquant un sourire de façade sur ton visage las.
- Bonjour....Je....
L'incertitude que tu entendais dans la voix de la jeune femme te fit lever les yeux et dévisager la gamine. Elle était jeune, très jeune, mais également très belle. Son visage te disait quelques choses. Elle ressemblait à une de ses femmes que tu avais une fois connues pendant tes années de service. A l'instant où cette idée traversait ton esprit, tu la repoussas. C'était malsain de comparer cette gamine avec une femme qui t'avait offert su réconfort.
- Pouvez-vous me dédicacer votre...dernier roman s'il vous plaît ?
Tu pris le livre en silence, faisant attention à ne pas toucher les mains de la jeune femme. Avec élégance, tu fis tourner le stylo entre tes doigts.
« Votre nom, mademoiselle ? »
Tu relevas les yeux pour la dévisager. Elle avait vraiment un regard très beau, très profond ...
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