Anecdotes :

la grande pomme ; Tu es née à New-York, affectueusement renommé la Grande Pomme par tous les touristes qui n'y ont jamais mis les pieds ; d'abord, car même si la ville est effectivement grande, les vapeurs qui s'échappent sans cesse des pots d'échappements altèrent l'apparence soignée et enjolivée du terme pomme. Enfin, même si tu critiques l'aspect de la ville, tu n'es pas moins très fier d'être new-yorkaise et tu n'hésiterais pas à le crier sur tous les toits. Mais étrangement, ce n'est pas de là que tu viens. Car oui, même si ça te fait mal au cœur de l'avouer, tu es avant-tout française, du côté de ta maman. Cette dernière était née à Avignon et y a même rencontré l'homme qui deviendrait ton père ! Mais ce dernier, ricain pur sang et très actif dans les finances dans le pays a quitté la France, emportant avec lui ta fraîchement mariée de mère et le petit bébé dans son ventre que tu étais encore.  

le meurtre ; Bien sûr, papa qui travaille dans les finances et le business rime aussi avec ennui à perpétuité. Il est vrai que vous ne vous priviez de rien. Tu n'avais que huit ans et tu avais une vie de reine. Tu prenais des cours de danse, des cours de chant. Tu disais toujours avec le sourire que plus tard, tu serais une grande pop-star rivalisant d’extravagance. Mais la vie en décida autrement. Alors que vous profitiez d'une soirée d'été, la sortie de la comédie musicale Hamilton (ta préférée), deux coups de revolver et tu regardas tes parents s’effondrer. Morts. La police ne retrouva jamais l'assassin de tes parents. Mais le mobile était probablement financier, comme ils te l'avaient dit, témoignant d'une flegme mortelle. Certaines personnes te dirent même que tu étais la Batman des temps mordernes. Tu avais eu vite fait de faire taire ses personnes, même du haut de tes huit ans ...

la vie selon papi ; Bien évidemment, comme tu étais encore mineure, on te confia à ta seule famille, qui vivait hélas de l'autre côté du continent. Adieu New-York, ville natale et chérie. Adieu, souvenir du meurtre qui t'avait rendu orpheline. Papi n'avait pas beaucoup de temps à te consacrer ; il était policier. Du coup, tu passais le plus clair de ton temps à vagabonder dans le poste de police, et à regarder de travers tous les hommes inculpés pour meurtre. Et quand Papi rentrait le soir, il ouvrait une bouteille de cognac et devenait plus sage, plus mélancolique. Il te disait toujours, le regard lointain : " Ne tombe jamais amoureuse, Billie. Jamais. " Selon lui, si ta mère ne s'était pas entichée d'un abruti américain, elle ne serait jamais morte. Et comme tu vivais encore avec le souvenir vif du sourire de maman dans ta tête, tu finis par le croire. L'amour, ce n'était pas pour les femmes comme toi.

la carrière dans la police ; Dès que tu atteins l'âge de rentrer dans la police, tu t'y engageas immédiatement. Tu avais grandi dans la meute, et même si Papi était un vieux loup solitaire, on y accueillait tout de même avec plaisir les louveteaux avide de faire leurs preuves. Et tu avais une spécialité, évidemment ... Les meurtres. Tu avais une rancune toute particulière envers ces assassins, ces personnes qui osaient se proclamer plus fort que la vie et la mort. Tu avais depuis longtemps essayé de retrouver celui qui avait ravi la vie de tes parents, sans jamais trouvé de nom, alors tu faisais passer ta frustration dans les autres affaires similaires.

Seul problème, désormais ... Il y a ce prisonnier, inculpé pour meurtre, qui te nargue depuis des semaines. Tu n'arrives ni à le faire parler, ni à le faire flancher. Et pire encore ... Tu crois bien que tu es en train de tomber amoureuse. Merde alors.