Il était 18h40 lorsque je quittais mon bureau la journée avait été longue et un peu plus compliquée que d’habitude. Je saluais les quelques collègues qui étaient encore présents et me rendis vers chez moi pour démarrer une soirée qui s’annonçait plutôt sympathique. J’allais retrouver Inès, et même si nous n’étions plus ensemble, j’appréciais sa présence et ça ne me déplairait pas de garder des liens avec elle, ici.
Arrivé dans ma maison, je me précipitai dans la salle de bains pour me préparer, j’avais une bonne grosse demie-heure devant moi, on ne s’était pas fixés d’heures avec la belle brune, mais le plus tôt serait le mieux, je pense, afin de profiter un maximum de ces retrouvailles.
L’eau chaude coulait sur ma peau et me faisait rêvasser comme toujours, c’était fou comme le moment de la douche était un moment de méditation impressionnant. J’avais tendance à me repasser ma journée en tête en essayant de me rappeler de ce que j’avais accompli correctement et là où il y avait des failles. Ma journée était plutôt bonne, j’avais finalisé un dossier et j’avais retrouvé une personne à qui je tenais.
Chemise blanche classique, petite veste noire et jean basique. J’étais prêt à aller récupérer Inès pour dîner. J’attrapai mon téléphone pour lui adresser un SMS : « J’arrive dans dix minutes, es tu prête ?. » et enchaîna pour passer un coup de fil à mes parents comme je le faisais systématiquement le soir en rentrant du boulot. Mes parents me racontaient comment s’était passée la journée, c’était toujours agréable de les avoir en ligne. Une fois la conversation téléphonique terminée, je montai dans mon Audi, direction Rocade ouest.
Quelques minutes plus tard, la voici dans ma voiture, je lui demandais « Une idée de où est ce qu’on va Mademoiselle Sanchez ? »
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Dim 5 Avr - 20:53
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Dim 5 Avr - 22:23
Comme à son habitude, Inès était très élégante ce soir. Cette taille fine et ses jambes élancées lui donnaient un charme qui ne me laissait pas indifférent, d’autant plus lorsque sa main vint se poser sur la mienne pour me saluer.
A peine était elle montée dans la voiture que je pris la direction du centre ville pour nous trouver un bar, j’en connaissais quelques uns sympathiques, pas trop bruyants pour qu’on puisse s’entendre discuter.
Sur le chemin, ma passagère m’informa qu’elle avait matché avec quelqu’un sur Tinder. Ce qui me fit sourire, elle évoquait la petite provocation qu’elle m’avait faite un peu plus tôt. D’un ton ironique, je lui répondis : « Ah oui, je ne savais pas que tu étais sur Tinder. Tu comptes le rencontrer prochainement ? Qui sait peut être que ça sera quelque chose de sérieux. » Je ne saisissais pas vraiment où tout cela allait nous mener, était-ce juste pour déconner ou y avait il une éventuelle nouvelle histoire de couple. Tous mes amis me répétaient sans cesse qu’il est interdit de se remettre avec une ex, mais la jolie brune n’était pas n’importe quel ex. Nous nous n’étions pas quittés suite à des caprices d’adolescents, tromperies ou tout autre excuse… Nous nous étions quittés car notre histoire était sur le point de s’améliorer et devenir un peu plus sérieuse. Et malheureusement, n’ayant pas été assez courageux, je l’ai laissée partir. D’un côté je me dis que nous étions tous les deux fautifs et responsables de cette rupture. J’avais une grosse partie de tort et responsabilité là dedans mais Inès aurait très bien pu patienter, ou me comprendre…
Arrivés en centre ville, je trouvai rapidement une place de parking dans une rue où se trouvait de nombreux bars dont le Gambrinus où je décidais d’y emmener la jeune femme. « Direction le Gambrinus mademoiselle, je pense que tu connais ce bar si tes ventes se passent bien, tu dois sûrement fêter ça avec tes clients ici. » Une fois la voiture garée, nous voilà partis pour quelques mètres à faire avant d’arriver dans le bar qui avait l’air plutôt vide, il fallait dire qu’il était assez tôt. Nous nous installions à une table à l’extérieur et je fis signe au serveur de venir prendre nos commandes « Alors dis moi tout, comment se passe ton quotidien à Avignon ? »
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Mer 8 Avr - 23:58
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Jeu 9 Avr - 14:37
C’était toujours agréable de sortir après le boulot, ça prouvait que la journée ne se résumait pas uniquement au travail. Lorsque j’habitais Paris, j’avais parfois trop tendance à me contenter du fameux métro-boulot-dodo, les journées passaient tellement vite là-bas. Ici j’avais du temps pour profiter et c’était ce que j’appréciais dans cette ville.
Aussitôt commandées, aussitôt arrivées, les boissons se trouvaient déjà sous nos yeux, la soirée pouvait commencer. Inès me racontait son petit quotidien , elle avait l’air de prendre goût aux mêmes choses que moi ici , je ne pouvais qu’acquiescer.
Je pris quelques gorgées de ma bière blonde avant de répondre aux questions d’Inès. « Et bien j’avais complètement envie de changer, envie de voir autre chose et prendre mon indépendance. Et je ne regrette pas mon choix, je me plais vraiment ici, comme tu dis on se croirait en vacances, ça change de Paris et son brouhaha. » J’aurais aimé prendre cet envol avec Inès il y a quelques années, je suis sûr que ça nous aurait fait beaucoup de bien. Et même si nos chemins s’étaient séparés, voilà que le destin nous permettaient de nous retrouver.
La jeune femme n’avait pas changé, c’était limite si j’avais l’impression qu’on ne s’était pas quittés autant de temps, surtout quand elle évoquait des vieux souvenirs lorsqu’elle comparait le bar actuel au bar que nous fréquentions ensemble. La jolie brune était elle aussi nostalgique du bon vieux temps ?
« C’est vrai que ça y ressemble, on s’y croirait presque… ». On s’y croirait même si notre relation a changé depuis. Je me demandais si le fait d’être plus indépendant aujourd’hui changerait quelque chose. Est ce que Inès me verrait d’un autre œil ou est ce qu’elle était complètement passée à autre chose. Je me disais qu’on avait perdus assez de temps comme ça pour tourner autour du pot et décidai de lui demander. « Du coup, vu que tu es sur Tinder, je suppose que tu es à la recherche de quelqu’un, ça fait un moment que tu es seule ? ». Après tout c’était Inès et il n’y avait pas de gêne à lui poser ce genre de questions, nous avions été assez intimes auparavant et nous nous disions tout.
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Jeu 9 Avr - 22:31
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Sam 11 Avr - 16:48
La conversation entre elle et moi avait rapidement pris une autre tournure, j’avais un peu bousculé les choses afin de savoir réellement ce que la jeune femme voulait, si nous nous retrouvions plus comme de bons amis ou si nous envisagions autre chose. Je préférais être fixé assez rapidement, j’avais tendance à bousculer les choses et ne pas respecter toutes les étapes. Lorsque Inès m’indiquait qu’elle n’avait rien de sérieux depuis un moment c’est limite si ça me rassurait car même si elle n’était plus avec moi, savoir qu’elle était avec quelqu’un d’autre me dérangeait au fond.
Exigeante était un trait qui la caractérisait bien, mais je n’osais lui dire. Il est vrai qu’en amour, au travail ou pour tout autre chose la jolie brune était assez pointilleuse et ne se contentait pas d’une chose banale. Elle n’hésitait pas à faire savoir ce qu’elle voulait exactement. Je n’imagine pas les conversations qu’elle doit avoir avec ses clients qui doivent être tout aussi exigeants qu’elle.
Ça me faisait de la peine de savoir que Inès se mettait la pression à trouver quelqu’un en raison de son âge. C’est vrai qu’on avait la trentaine maintenant, mais de là à s’en mettre la pression.. Je me disais toujours que ça viendra quand ça viendra… même s’il est vrai qu’il était plus simple pour un homme d’assumer le célibat à cet âge là. « Ce n’est pas parce qu’on a passé les trente ans qu’on ne peut plus se permettre de jouer les séducteurs... » et j’avais bien l’intention de jouer de ce rôle là.
Je fus assez surpris quand elle me dit que j’avais mis la barre haute au niveau des relations amoureuses. J’en étais flatté et je pouvais complètement lui dire que c’est réciproque car depuis qu’elle est partie, les femmes après elles se ressemblaient mais aucune n’arrivait à sa cheville.
« Tu sais que j’ai une maison maintenant, toi qui me reprochais de rester chez papa, maman. » C’était clairement un pic et une avance que je venais de lui faire. Je voulais lui faire comprendre que les défauts qu’elle aurait pu me donner peuvent s’effacer. « Je l’ai achetée y a deux ans, elle est grande et vide à la fois. »
Mon coeur se mit à battre plus rapidement, j’étais comme un adolescent qui demandait à son crush de l’accompagner au bal de fin d’année.