-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

 :: Sur le pont d'Avignon :: „ extra muros “ :: „ rocade sud “ Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
The unexpected moment is always sweeter ft Adam Mancetti
Anonymous
Invité
Invité



Ven 27 Mar - 15:20

The unexpected moment is always sweeter
FT ADAM MANCETTI

Tous les matins c'était la même chose, Pixar venait frotter sa truffe sur mon visage quelques minutes avant que mon réveil ne sonne.  Mon chien me réveillait dans l'espoir que je lui remplisse sa gamelle, même s'il savait pertinemment que je ne sortais jamais du lit avant d'entre le 'bip' de mon alarme.
L'animal, qui vivait avec moi depuis plus d'un an, était une boule d'amour qui me permettait de ne jamais être seule. Quand je rentrais, il m'attendait derrière la porte et m'offrait toujours une tonne de câlins, puis quoi de mieux que d'avoir un partenaire chauffant lorsque je regardais mes séries sur Netflix. C'était un deal qui me convenait pour le moment, car depuis que j'avais quitté Adam, plus aucun homme n'avait réussi à m'atteindre. Ils n'étaient pas à la hauteur du jeune Italien que j'avais aimé quelques années auparavant.
Le 'bip' du réveil finit par me forcer à sortir du lit et je le fis en étant suivi de près par mon chien. Une fois à la cuisine je lui remplis sa gamelle avant de me préparer un thé bien mérité. Je ne buvais pas de café, jamais. Une tartine, un verre de jus de pomme et j'étais fin prête à aller prendre ma douche. Je ne m'attardais pas sous l'eau, car je savais que Pixar attendait pour sa balade et qu'il n'y avait pas beaucoup de temps avant de devoir partir au travail. Le matin le timing était serré, même si ce n'était pas une course.

Quelques heures plus tard, j'étais devant une maison sur la rocade sud avec un jeune couple prêt à se lancer dans leur premier achat immobilier. Ce n'était pas la première fois que je faisais visiter cette maison, je la connaissais par cœur, mais je n'avais encore jamais croisé les voisins. Jusqu'à aujourd'hui. Car en faisant le tour du jardin, j'avais croisé le regard d'un voisin, un beau brun que je ne connaissais que trop bien. Mon cœur avait manqué un battement avant que je ne réussisse à me ressaisir. Que faisait il là ? Est ce qu'il m'avait vu ? La fin de la visite fut brève, ils n'avaient pas beaucoup de question, étaient prêts à faire une offre. Au fond de moi j'étais contente que cela se finisse vite, j'avais envie d'aller voir à côté pour m'assurer que j'avais déliré, qu'Adam n'habitait pas à Avignon.
N'étant pas du genre à rester avec des incertitudes, j'aurais été sonné chez le voisin si celui ci n'était pas déjà sur le devant de sa propriété, le regard posé sur moi. Et c'était bel et bien lui. L'homme qui avait partagé ma vie pendant un peu plus de deux ans. Et même si nos chemins s'étaient séparés il y a un moment déjà, je ne pus empêcher un énorme sourire de venir se former sur mon visage.

« Je leur ai dit que le voisin était sympa. »

Adam m'avait manqué toutes ces années, le revoir me faisait du bien. C'était comme retrouvé son meilleur ami après des années sans se voir. Bien que l'on était bien plus que ça.

« Qu'est ce que tu fais là ? »

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



Ven 27 Mar - 16:23
The unexpected moment is always sweeter ft Adam Mancetti Tumblr_nag53lod4a1tiexs9o1_250

    Bip, vous avez un nouveau message « Adam ne pas oublier de finaliser la proposition d’aménagement du lot 4 situé près de la gare routière, bises Lisa – assistante de direction Avignon Aménagement  »
    Oui oui, Lisa, je sais, merci. Je vais la finaliser avant la fin de la journée pas d’inquiétude. Qu’est ce qu’elle pouvait me gonfler avec ses rappels toutes les heures. Je décidai de fermer mon ordinateur portable et me levai en direction de la machine à café. Quelques pas rapides et discrets qui avaient comme attirés le regard de l’assistante de direction qui s’étonnait de me voir ailleurs que sur mon poste. La jeune femme voulut m’interrompre dans ma démarche, je l’arrêtais avant même qu’elle commence sa phrase.
    « Oui Lisa, j’ai bien reçu ton email et oui je vais le finaliser aujourd’hui. » Elle s’arrêta et esquissa sans rien ajouter. Après deux ans dans cette boîte, je commençais à connaître les attitudes de chacun.
    Café noir sans sucre dans mon gobelet en carton, je retrouvais mon collègue Fabien qui était lui aussi sur une opération assez délicate en ce moment. En le voyant stressé, je lui tapais amicalement l’épaule et me rendis à l’extérieur pour respirer.
    Après quelques minutes de pause bien méritées, je me regagnai mon bureau pour retravailler sérieusement sur le projet. Ce dossier avait des enjeux politiques qui me pesaient assez, je n’avais jamais reçu une telle pression.
    Quelques heures plus tard, j’entendis tous mes collègues crier « Bon appétit à toute », c’était de cette manière que je savais qu’il était midi. L’heure pour moi de me rendre chez moi afin de déjeuner tranquillement dans le jardin. J’avais la chance de travailler à quelques minutes de chez moi, cela me permettait de me rendre à mon domicile quelques fois par semaine le midi.

    Une bonne dizaine de minutes suffisait pour me rendre à mon domicile à pieds. Le climat était bon et rendait la promenade bien agréable.
    Sur mon chemin je croisais un couple qui avait l’air de découvrir les lieux, je leur souris et continuai d’avancer.
    J’attrapais mes clés pour ouvrir la porte de chez moi lorsqu’une voix féminine vint m’interpeller. Je tournai la tête lorsque j’aperçus une personne qui m’était familière. J’ai eu un long moment d’absence pour me rendre réellement compte de qui j’avais en face de moi. Je n’y croyais pas un instant. Surpris, je ne pouvais qu’admettre qu’il s’agissait bien de Inès en face de moi, là à Avignon, devant chez moi. Je ne comprenais pas, que faisait-elle ici ? Là à quelques mètres de moi ?

    J’avalais ma salive avant de lui répondre. « Inès ? Je rêve ou c’est bien toi ? » Cela faisait des mois que je ne l’avais pas vu, m’avait elle recherché ? Est-elle revenue ? Je reprenais mes esprits et lui répondit : « Mais toi, qu’est ce que tu fais là ? Quelle surprise.. J’en perds mes mots. Inès ! ».
    Inès ma belle Inès, la femme que j’avais aimé comme un fou. Celle que je n’arrivais pas à oublier, seul le temps aurait pu me laisser l’occasion de passer à autre chose mais voilà que le destin venait refrapper à ma porter.

    Je me rapprochai d’elle et lui fit la bise, je n’en revenais toujours pas. Elle était bien là.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



Ven 27 Mar - 19:18

The unexpected moment is always sweeter
FT ADAM MANCETTI

J'étais en état de choc. Revoir Adam sans préavis faisait remonter à la surface des tas de merveilleux souvenirs. Je l'avais aimé plus que raison et notre rupture était le fruit de son non engagement envers moi. Ce que je n'avouais pourtant pas, c'était que je me sentais coupable de cette séparation. Une amie, ma coloc, m'avait mis en tête que quelque chose clochait chez lui parce qu'il refusait de quitter le domicile parentale et j'avais fini par me laisser influencer. Si je ne l'avais pas écouté, nous serions peut être toujours ensemble.
J'avais beau regretter tout ce que je voulais, je ne pouvais plus changer le passé. Notre rupture remontait à 5 ans et je n'avais plus échangé un seul mot avec lui depuis presque 2 ans. Un bail... Ça ne voulait pas dire que je l'avais oublié, mais  ça représentait une énième tentative de ma part pour panser mes blessures.

« Je vis ici maintenant. Et toi ? »

Ses lèvres se posèrent sur mes joues, ce qui me ramena à un temps où ses lèvres pouvaient couvrir tout mon corps. Un frisson me parcourut l'échine avant que je ne réussisse à retrouver l'usage de la parole.

« Tu ne vis plus chez tes parents ? » Demandais-je le plus innocemment possible. « Depuis quand ? » Cette conversation se transformait en interrogatoire. Il ne manquait plus que je lui demande s'il avait trouvé quelqu'un d'autre, ce que je ne ferais pas.

Si ce n'était pas pour mon téléphone, je crois que je serais rester muette devant lui encore pendant plusieurs minutes. Je m'excusais avant de répondre au client qui essayait de me joindre. J'en avais presque oublié que j'étais en pleine journée de travail et qu'il me restait plusieurs visites à faire. Une fois mon appel finit, je revins vers lui avec un sourire timide, car je savais pertinemment que ce que je m'apprêtais à faire allait nous mener sur une pente glissante.

« Je peux t'inviter à sortir ce soir ? Pour rattraper le temps perdu. »

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



Sam 28 Mar - 15:59
    Inès venait de m’informer qu’elle vivait ici, à Avignon. La petite ville française, loin de la capitale, où j’avais posé les pieds depuis maintenant deux ans.
    Comment était ce possible ? Qui pourrait bien venir s’installer ici à part un taré comme moi qui a choisi une ville au hasard dans un bouquin.
    « Tu vis ici ? » Comme s’il fallait qu’elle me le confirme une nouvelle fois car je semblais ne pas avoir bien compris. « Le monde est petit, c’est fou. Cela fait deux ans que j’habite dans cette petite maison », je lui fis signe de la main pour lui montrer là où je demeurais.
    Quand elle me demanda si je ne vivais plus chez mes parents, je ne pus m’empêcher de rigoler et poser ma main sur la nuque l’air gêné. « Et oui, incroyable mais vrai mais j’ai dit au revoir à mes parents pour venir m’installer ici. C’est plutôt sympa ici, ça change de Paris... ».

    Paris, tu sais la ville de l’amour, la ville où je t’ai rencontré et où je t’ai aimé. Cette ville, en plus de me faire penser à ma famille, me faisait toujours pensé à Inès. Car en ayant quitté Paris, j’avais quitté un ensemble. Pas seulement la ville en elle même mais tout ce qui s’y rapprochait.
    Je pensais qu’en déménageant à Avignon j’arriverai à faire table rase du passé mais pas du tout.
    J’ai eu l’occasion de sortir le soir avec quelques jeunes femmes mais il s’agissait simplement d’histoires sans lendemain, rien de sérieux ni de concret. Non pas que cette routine me déplaisait mais je me disais qu’à mon âge peut être que je pourrais envisager de me caser sérieusement. Et pourtant ce n’était pas l’application Tinder sur mon téléphone qui allait m’aider à paraître plus sérieux.

    Son téléphone retentit, elle s’excusa et s’écarta légèrement pour répondre à l’appel qu’elle venait de recevoir. J’en profitais pour jeter un coup d’oeil sur mon téléphone qui indiquait deux appels en absence et un message « Adam, on t’attendait pour manger t’as filé chez toi ce midi une fois de plus ? » C’était mon collègue Fabien. J’avais complètement zappé que je devais manger à l’extérieur au burger du coin avec lui et deux autres collègues. « Oups, comme toujours tu sais bien que j’ai oublié... » Quand je textotais ces quelques mots, mon coeur se mit à s’accélérer quand Inès reprit la parole en me proposant de sortir ce soir. C’était marrant cette accélération de battements de coeur comme si je la rencontrais pour la première fois, à croire que je n’avais pas partagé une partie de ma vie avec elle.

    Je la regardais et hochais la tête dans l’affirmative. « Ce soir, oui bien sûr avec plaisir. Où est ce que je peux passer te récupérer ? ».
    Cette question en plus de paraître pour un homme galant, était tout bénef pour moi. De cette manière je pourrais savoir où domicile la jeune femme. Je ne préférais tout de même pas m’emballer car après tout, peut être que c’est son mec qui m’accueillerait à la porte de chez elle lorsque j’irai la voir.. Mais j’avais tellement hâte d’en savoir plus sur elle qu’il était limite difficile pour moi d’attendre jusqu’à la tombée de la nuit.
    « Je m’apprêtais à aller manger chez moi ce midi, je ne sais pas si tu as déjà déjeuné mais peut être que tu peux te joindre à moi ? ».
    J’étais prêt à dire à mes collègues de ne pas m’attendre aujourd’hui et de me compter absent pour la journée s’il le fallait. Elle était là, je ne pouvais pas la laisser partir une nouvelle fois.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



Dim 29 Mar - 16:26

The unexpected moment is always sweeter
FT ADAM MANCETTI

Le beau brun avait finalement quitté le domicile parentale, j'apprenais la nouvelle un peu amère, mais heureuse pour lui. Il avait changé depuis notre rupture, prit en maturité et surement retrouvé quelqu'un. Ça ne me regardait pas. Je le savais et pourtant je me sentais jalouse de celle qui avait pris ma place. S'il y en avait une. Je n'en savais encore rien et je me montais déjà la tête.
En tout cas, lorsque je lui avais proposé de sortir le soir même, il n'avait pas pris le temps de réfléchir avant d'accepter. Après lui avoir donné mon adresse, je l'écoutais me demander si j'avais le temps pour rester déjeuner avec lui. Mon timing était assez serré, mais j'allais devoir aller manger à un moment ou à un autre, alors autant le faire en bonne compagnie. « Ok, je reste manger, mais je me charge du repas. » Lui dis-je en esquissant un sourire.

Sa maison n'avait rien à voir avec celle que j'avais fait visiter au jeune couple un peu plus tôt. C'était une garçonnière ou aucun jouet d'enfant ne trainait sur le sol. C'était à son image, simple et un peu bordélique à la fois. Il n'y avait pas d'indice indiquant une présence féminine ce qui me permit de me glisser dans sa cuisine avec moins d'appréhension.
Adam avait des origines italiennes et je savais que je ne pouvais pas me tromper en lui proposant de lui faire des pâtes. J'aimais cuisiner pour lui, ça avait toujours été le cas, surement parce que dans ma famille cuisiner pour autrui était une preuve d'affection. « Tu te souviens quand mon père nous laissait les restes de ses pâtisseries à l'appart ? » Mon papa était pâtissier dans un palace parisien et lorsqu'Adam et moi étions ensemble, il nous donnait assez fréquemment les desserts qui ne s'étaient pas vendus. Un petit plaisir que l'on partageait à deux. Il avait été déçu en apprenant la rupture, à un moment j'avais même pensé qu'il m'en voulait de ne pas avoir été plus patiente avec l'Italien. « Maintenant que je vis ici, j'ai du apprendre à les faire moi même. » J'allais devoir lui montrer mes nouveaux talents de pâtissière quand j'en aurais le temps.

Adam et moi, ça s'était fini presque 5 ans plus tôt et nos vies étaient différentes à présent, mais j'avais envie de le retrouver et d'être avec lui comme avant. Je ne savais pourtant pas si j'aimais la personne qu'il était devenu, je savais juste que l'homme qu'il était avant me manquait. Le revoir me permettait de réaliser qu'il m'avait manqué une partie de moi toutes ces années et que même si je ne pouvais pas revenir en arrière, j'avais à présent l'opportunité de renouer avec lui. A quel niveau, je n'en avais pas la moindre idée, mais j'étais déjà heureuse de me retrouver dans la même pièce que lui. De savoir qu'il n'y avait plus des centaines de kilomètres entre nous.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



Dim 29 Mar - 20:27
    Mon ex petite-amie venait d’accepter mon invitation à déjeuner chez moi. La dernière fois qu’on avait mangé ensemble, cela remontait à pratiquement cinq ans, je ne comptais même plus les années.
    On se rendit dans ma petite maison, j’eus juste le temps de lui montrer le grand espace qui me servait de salon qui donnait accès à la cuisine. La décoration était très simple, comme à mon habitude j’avais laissé trainer quelques affaires par terre, mes tasses de café étaient toujours dans l’évier mais je pense que ça ne surprenait pas Inès qui me connaissait bien, si bien qu’elle se proposait de cuisiner pour notre déjeuner, moi qui avais envisagé de commander des pizzas pour faire rapide, là voilà qui s’était déjà attaquée à la préparation de pâtes comme elle savait bien les faire.
    Je reconnaissais la jeune méditerranée déterminée qui ne bronchait pas. Elle se lançait toujours dans des défis aussi fous que les autres et aujourd’hui faisait comme si elle était déjà chez elle…
    Nous n’avions pas eu l’occasion de réellement vivre ensemble car j’avais été un peu trop lâche en lui disant que je ne pouvais quitter papa maman.
    En parlant de papa, Inès venait de me rappeler des souvenirs, tout en continuant à cuisiner. Elle me fit allusion aux pâtisseries dont on se goinfrait, celles que nous offrait son père, pâtissier de métier.
    Je souris à ces souvenirs.
    « Oh que oui je m’en rappelle, ma balance aussi doit s’en rappeler ». Je me rappelais également de ces choux tellement remplis de crème qu’il en restait toujours sur les lèvres d’Inès. Ou lorsque je lui déposais le surplus de chocolat sur le bout de son nez. En parlant de pâtisseries la jeune femme m’indiquait qu’elle s’était mise à la pâtisserie, là connaissant, je ne doutais pas de ses talents.
    « J’aimerais bien voir ça alors ! » Je la taquinais en lui disant cela, comme à mon habitude.
    La bonne odeur de nourriture commençait à se faire sentir. En plus d’être sûrement bonne pâtissière, Inès était également une bonne cuisinière et elle savait que faire pour que je sois heureux, bien que je ne sois pas quelqu’un de difficile, surtout niveau nourriture.

    En la regardant cuisiner avec sérieux, je ne pus m’empêcher de la questionner à nouveau. « Du coup, ça fait longtemps que tu es à Avignon ? Je n’étais pas au courant… Pourtant j’ai des nouvelles de Julia et Nicolas, et personne ne m’en a parlé.. » Julia et Nicolas étaient des potes qu’on avait en commun, c’était d’ailleurs grâce à eux qu’on s’était rencontrés Inès et moi.
    Je me rapprochais de Inès afin de savoir si je pouvais l’aider dans la préparation de son plat, je lui sortis tous les ustensiles nécessaires et ouvris le frigo pour sortir une boisson gazeuse.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



Lun 30 Mar - 15:03

The unexpected moment is always sweeter
FT ADAM MANCETTI

Adam me regardait cuisiner et heureusement que je m'étais imposée dans sa cuisine car sinon je n'aurais pas su quoi faire de mes dix doigts. Le revoir me rendait heureuse, mais également très nerveuse. Je ne savais pas quoi lui dire et je me réfugiais dans le sujet le plus sûr à mes yeux : nos souvenirs. Les pâtisseries qu'on partageait, qui nous avait rapproché plus d'une fois pendant des périodes de tension. Non, ce n'était définitivement pas un sujet neutre au final. Encore moins lorsque l'on se fit une promesse tacite de se revoir pour une dégustation de pâtisseries, les miennes cette fois.

Le silence s'était imposé entre nous quelques minutes. Je cuisinais en sentant Adam se rapprocher de moi pour venir m'aider. Il me sortait les ustensiles dont j'avais besoin et préparait deux verres d'eau pétillante. C'était comme au bon vieux temps, les gestes tendres en moins. Petit à petit je trouvais ma place et je me posais moins de questions.

« Cinq ans. J'avais besoin de changer d'air et une opportunité s'est présentée à moi. J'ai repris les études, changé de boulot et je crois que je suis tombée sous le charme de la ville. » Lui expliquais-je en dressant dans les assiettes qu'il avait sorti. « Ils ne t'ont rien dit parce qu'ils jugeaient, à juste titre d'ailleurs, que l'information devait venir de moi. » Et que je n'avais pas trouvé la force de reprendre contact avec lui. Relevant lentement les yeux vers lui, je cherchais à évaluer ce qu'il pensait de ce que je venais de lui dire. « Je n'étais pas non plus certaine que tu voulais encore entendre parler de moi. »

Adam avait souffert de notre rupture, ça lui était tombé dessus d'un coup, je lui avais brisé le cœur et pour ne pas empirer les choses je m'étais effacée de sa vie. On s'était retrouvé quelques fois après notre séparation, jamais seuls, toujours accompagnés d'amis communs, mais nos présences combinées semblaient jeter un froid. Tout le monde avait peur de dire quelque chose de travers. Au final j'avais pris la décision de me retirer pour lui laisser un système de soutien fonctionnel. J'avais eu l'orgueil de croire que je pouvais y arriver toute seule.

« Qu'est ce qui t'a fait partir de chez tes parents ? » Demandais-je curieuse. J'avais failli lui demander 'qui' l'avait fait partir, mais je m'étais caché derrière ce 'qu'est ce qui'.
code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



Lun 30 Mar - 16:52

    Seules quelques minutes étaient nécessaires à Inès pour nous préparer un repas ce midi. Moi qui d’habitude passait beaucoup plus de temps à essayer de concocter quelque chose de bon et beau. Encore heureux que les restaurants ne manquaient pas à Avignon et que maman répondait à mes appels Facetime lorsque je m’aventurais dans la cuisine. Je pris une gorgée d’eau pétillante tout en écoutant ce que la belle brune avait à me dire. Elle me racontait comment elle était arrivée dans la ville où j’habite depuis deux ans. Voilà maintenant cinq ans qu’elle était à Avignon, elle m’avait donc devancé de quelques années et ne m’avait pas suivi, à mon grand désespoir, je pouvais me retirer cette option de la tête. J’ai cru m’étouffer lorsqu’elle commença sa phrase par « je suis tombée sous le charme de.. » j’avais eu une légère frayeur en pensant qu’elle allait terminer par « un jeune homme ». Ouf, elle ne parlait que d’Avignon. « 5 ans, wow une vraie Avignonnaise alors et je ne t’ai jamais croisé ici. » Traduction : Comment ai-je fait pour ne pas remarquer une bombe pareille. Et pourtant j’ai pour habitude de sortir le soir en centre ville avec quelques potes ou collègues mais n’ai jamais croisé Inès. Après tout, je ne connaissais pas tout le monde non plus ici, j’étais encore un petit parisien tout fraîchement arrivé d’après eux. Je repris la parole en enchaînant « Ah oui, et dans quoi travailles-tu maintenant ? Tu fais visiter les maisons du voisinage ? » Je regardais Inès nous servir les pâtes qu’elle nous avait préparé et m’installais à table après lui avoir fait signe de s’asseoir. Elle se demandait si après notre rupture j’aurais encore voulu entendre parler d’elle, après qu’elle ait décidé qu’on se sépare. Je lui répondis en toute franchise, sans trop tourner autour du pot car j’estimais qu’on avait passé l’âge de parler avec des sous-entendus. « Et bien pourquoi pas. Tu as quand même partagé un bout de ma vie, je ne suis pas du genre à tourner la page brusquement et il est pour moi normal de savoir comment tu vas, ce n’est pas comme si on se haïssait." .J’étais un peu contradictoire dans ce que je disais car je n’avais pas pris des nouvelles d’Inès directement. Je demandais parfois à mes potes si elle allait bien, mais je n’ai jamais voulu reprendre contact avec elle directement. Elle était déterminée et savait ce qu’elle voulait, je ne voulais pas lui donner l’impression de lui courir après. Puis vint la question un peu fatidique, Inès me demandait la raison pour laquelle j’avais quitté le domicile de mes parents. C’était assez délicat car c’était un peu la raison qui entraîna notre rupture. Je la regardais entamer ses pâtes et de nombreux souvenirs me revenaient en tête lorsque nous étions ensemble. « Un peu les mêmes raisons que toi à vrai dire, j’ai décidé de tout quitter. Et j’ai trouvé un job dans le même domaine. Avignon me plaît bien. » Une première bouchée de ses pâtes me suffit pour remarquer qu’elle était toujours aussi douée en cuisine. « Tes pâtes sont très bonnes, merci. ».

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



Mar 31 Mar - 22:03

The unexpected moment is always sweeter
FT ADAM MANCETTI

Entre Adam et moi, ce n'était pas tout à fait comme avant. Je devais peser mes mots et réfléchir à ce que je pouvais/voulais partager avec lui. Il n'était plus le jeune homme que j'avais connu, il était la version de lui même que j'aurais aimé avoir il y a 5 ans. Difficile pour moi de ne pas craquer pour le beau brun. Alors je communiquais avec lui en utilisant des phrases courtes, en regardant mon assiette ou mon verre, je tâtonnais - ce qui était plutôt stupide après tout ce que l'on avait vécu ensemble -.

« Je suis agent immobilier. J'en avais marre de piquer et d'annoncer des mauvaises nouvelles alors j'ai fait un changement de carrière à 360°. » Lui expliquais-je en détaillant vaguement les raisons de ma reprise d'étude. En vrai, être infirmière m'avait fait me poser beaucoup de questions et malgré une tonne de réflexion, je n'avais trouvé de réponses qu'à bien peu d'entre elles. Le manque de moyen, les conditions de travail, mais aussi le salaire m'avait poussé à effectuer le changement d'une vie.

Adam m'avait demandé pourquoi je ne l'avais pas contacté plus tôt et je lui avais répondu que je ne pensais pas qu'il en aurait eu envie. Je m'étais trompée, et je le savais depuis le premier jour, je m'en étais juste servie comme d'une excuse pour me protéger moi. Notre rupture m'avait fait mal, vraiment mal, bien plus que je ne l'avais laissé paraitre.
« On se retrouve aujourd'hui, c'est ce qui compte, non ? » Je laissais ma phrase en suspend, prenant une bouchée de pâtes.

Il était venu à Avignon pour les mêmes raisons que moi. Etrange, non ? Qu'est ce qui faisait que l'on était connecté comme ça tous les deux ? Après tout, il y avait d'autres villes en France, des plus grandes, des plus jolies, des plus... tout. Je devais avoir une bonne fée. En tout cas, j'étais contente et excitée de le voir. Il m'avait manqué. J'avais l'impression de reprendre une grande bouffée d'air frais. Ce n'était pas les quelques petites histoires d'amour que j'avais pu avoir qui avaient réussi à combler le vide laissé par Adam.

Nos téléphones étaient également en train de se faire un tête à tête sur un coin de la table et ils sonnaient à intervalle régulier sans qu'on ne les calcule. Surtout le mien en fait. Mais à ma grande surprise, je vis le logo de Tinder apparaitre sur celui de mon hôte. Je ne l'aurais pas imaginé inscrit sur ce genre d'application... Non, car si je l'avais su, je ne me serais pas inscrite sur Meetic, je me serais directement mise sur l'application à la petit flamme.
« On dirait que tu as matché. » Je ne pouvais pas ne pas sourire. Tinder - tout comme Meetic - n'était pas une solution pour trouver le grand amour, ça permettait de passer le temps. De rencontrer du monde. De passer de bons moments sans prises de tête. Il n'y avait pas de raisons d'être jalouse de ce genre de nénette, rien de sérieux.
code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



Mer 1 Avr - 16:13

    Qui aurait cru que j’allais me retrouver un jour chez moi, à des kilomètres de Paris, avec mon ex petite amie. Sûrement pas moi. Je pensais vraiment qu’en quittant la capitale je quitterai son ensemble. Depuis qu’on s’est quittés,  de nombreuses choses avaient changé dans ma vie et dans celle de la jeune femme. Lorsque j’ai rencontré Inès, j’ai rencontré une jeune femme dévouée qui aimait son travail d’infirmière. Elle aimait le contact et aider les gens. Pour moi, elle était faite pour ce métier. Mais les aléas de la vie on fait qu’elle s’est orientée dans un tout autre domaine. « Agent immobilier ? Top, tu pourras vendre les lots de construction sur lesquels je vais bosser alors. » Je la voyais déjà comme un binôme, au travail. En effet, en tant que chargé d’opérations dans l’aménagement, je travaillais souvent avec les agents immobiliers qui se jetaient sur les offres qu’on proposait. Ça me surprenait tout de même qu’elle ait changé de métier, mais après tout elle devait avoir ses raisons.

    Quand la jeune femme m’avait annoncé qu’elle voulait que notre histoire prenne fin j’avais pris un sacré cou. Je ne m’y attendais pas. J’avais l’impression d’avoir trouvé la bonne personne, celle avec qui je partagerai de nombreuses années, je me voyais même être le père de ses enfants mais ne lui en avais jamais parlé. Nous étions un couple presque parfait, avec des hauts et des bas comme tout le monde, mais nous avions un charme en plus. Et pourtant, toutes les bonnes histoires ont une fin. Ce serait mentir que de dire qu’il fut facile de passer à autre chose. J’en avais beaucoup morflé. En arrivant à Avignon je n’avais pas vraiment envie de me prendre la tête avec les femmes, je me disais que seul le temps me permettrait de rencontrer quelqu’un. Mais les journées paraissaient tellement longues sans la présence d’une femme, surtout lorsqu’on habite dans une petite maison familiale.

    Une notification s’afficha sur mon téléphone, et pas des moindres, c’était celle de l’application Tinder. Et merde, c’était pas le moment. Je jetai rapidement un regard sur Inès pour voir si son regard était sur mon téléphone, bingo. Elle avait bien remarqué et me le fis remarquer. L’air gêné, j’attrapai mon téléphone et le retournai en rigolant.« Haha, il semblerait que oui.. Des conneries... ». Je pris une gorgée d’eau pour essayer de retirer le chat qui j’avais dans la gorge et repris « On match pas forcément avec les personnes avec qui on aurait voulu matcher. » Je faisais bien allusion à ma relation avec la jolie brune.

    Depuis que j’étais arrivé en ville, j’avais rencontré quelques jeunes femmes, mais sans plus, des histoires sans lendemain. Je regardai Inès terminer son plat de pâtes et lui proposa un dessert. « J’ai pas grand-chose pour terminer ce repas, est ce qu’un yaourt t’irait ? ». Mon frigo était vraiment vide, celui d’un jeune étudiant célibataire, mais il était bien décoré de tracts de fasfoods.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



Jeu 2 Avr - 21:38

The unexpected moment is always sweeter
FT ADAM MANCETTI

Personne n'avait compris lorsque j'avais décidé de mettre un terme à ma carrière d'infirmière. Ce n'était pas le meilleur des métiers, mais il m'apportait une certaine stabilité, la sensation d'être utile aux mamans qui venaient dans le service où je travaillais. Mais je ne me préoccupais pas trop de ce que les gens pensais, surtout que depuis que je ne passais plus mes journées à l'hôpital, j'avais l'impression d'être bien plus heureuse.

Une notification s'était affichée sur le téléphone d'Adam et le pauvre était mortifié. Tinder n'était pas une application  super respectable. Ni lui ni moi n'étions sans savoir que sur ce genre d'application il y avait peu de chance de trouver le grand amour. Un plan cul pourquoi pas, mais l'amour non.
« Je sais... Meetic ne m'a pas aidé non plus. » Dis-je pour détendre un peu l'atmosphère. Je n'allais pas l'enquiquiner pour quelque chose que je faisais moi même sur une autre plateforme. « Et on ne sait pas, peut être qu'un jour on trouvera la perle rare sur un de ces sites. » Je n'y croyais pas trop, mais à 30 ans j'étais prête à prendre toute l'aide possible pour réussir à trouver quelqu'un. J'en avais assez d'être seule, de cuisiner pour une personne, de ne pas être mère et de ne partager les moments importants de ma vie qu'avec mon chien.
Nos assiettes vides, le beau brun était parti vers le frigo pour nous chercher le dessert. J'en profitais pour attraper mon téléphone et dans un rush d'adrénaline total, j'installais Tinder. Je tentais ma chance, ça le ferait peut être rire, ou bien ça nous rapprocherait. Je sentais bien qu'il y avait encore une petite étincelle entre nous, ça se voyait dans notre façon de nous regarder, de nous parler, d'être l'un avec l'autre. Mes doigts tapaient mes informations sur mon téléphone et j'eus tout juste le temps de finir mon inscription avec qu'il ne revienne avec mon yaourt à la pêche.
Le sujet des sites de rencontres étaient clos. Le yaourt avalé, je savais que j'allais devoir retourner bosser. J'avais une visite en début d'après midi, une autre en fin de journée et entre les deux j'allais devoir m'atteler à la recherche de bien dans un quartier très demandé. Je n'avais pas hâte de quitter Adam, sa compagnie m'avait fait un bien fou, mais je n'avais pas d'autre choix.

« Envoie moi un message pour ce soir. » Lui dis-je en étant sur le pas de la porte.

Dans le confort de ma voiture, à quelques mètres de chez lui, je ressortis mon téléphone pour aller jeter un œil sur Tinder. Première expérience. Le visage d'Adam fut le premier à apparaître sur mon écran et je fis le geste du bout du doigt avant d'éteindre le téléphone. Il ne restait plus qu'à attendre, à voir où mon audace nous amènerait.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



Ven 3 Avr - 16:59
    Meetic avait-elle dit ? Il semblerait que je ne sois pas le seul à m’être inscrit sur un site de rencontres. J’étais limite jaloux d’apprendre qu’elle fréquentait ce type de site, même si je le faisais moi même ça ne me m’était pas à l’aise de savoir que d’autres hommes pourraient tenter d’avoir une histoire avec elle. Possessif était un trait qui me caractérisait bien, mais je n’avais pas mon mot à dire là dessus, Inès était libre et semblait célibataire.
    Je ne m’étais jamais aventuré dans les sites tels Meetic car il avait un côté un peu plus sérieux que Tinder et je ne voulais pas forcément trouver la perle rare sur internet, j’avais envie de la croiser dans la rue, la bousculer et avoir un coup de foudre pour elle, comme dans les plus beaux films d’amour. Qu’est ce que je pouvais être ringard parfois…

    Une fois les desserts terminés, Inès se leva en direction de la sortie, je devais en faire de même car l’heure tournait et j’avais quand même un gros dossier à finaliser aujourd’hui au travail. Je m’étais engagé à le terminer pour aujourd’hui, et je pense que j’aurais du mal à me concentrer suite à cette rencontre improbable.
    Inès sortit en me rappelant notre date du soir, je refermai la porte et me rendis en cuisine pour mettre le lave vaisselle en route, pour ne pas avoir à le faire en fin de soirée.
    Une fois la machine en route, j’enfilai mes chaussures afin de regagner le chemin vers le travail lorsque mon téléphone se mit à vibrer, nouvelle notification Tinder. Décidément j’avais la côté en ce moment. Je ne pus m’empêcher de sourire lorsque j’aperçus le visage d’Inès se dessiner sur mon smartphone. Je validais à mon tour et lui adressai un message « Salut, moi c’est Adam, ça te dirait qu’on se prenne un verre ce soir ? »
    Je fermais la porte d’entrée derrière moi et me rendis au travail tout en repensant à elle. J’avais déjà hâte de la revoir.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Sauter vers: